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Trévor Clévenot le 28 juillet à Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les Bleus, déterminants au contre (17 contre 12) et qui ont pu notamment s'appuyer sur le duo Trevor Clévenot/Jean Patry auteurs de 23 et 22 points, l'ont emporté 23-25, 25-17, 25-17, 21-25, 15-6, dans une chaude et festive ambiance conforme à leurs espérances (12.000 spectateurs), trois ans après leur triomphe assourdissant de silence à Tokyo, mis sous cloche par le COVID.
La logique du statut comme celle relative à la forme du moment a été respectée. Mais ce ne fut pas simple, avec une entame piano et un trou d'air évitable au 4e set. Néanmoins, les tout frais vainqueurs de la dernière Ligue des nations entrouvrent un peu déjà la porte des quarts de finale.
Il s'agissait pour la France d'éviter l'écueil d'un faux pas d'entrée de compétition, comme ça leur était arrivé en 2021, sans dommage, grâce à une formule à deux groupes de six équipes dont il était tout de même sortis qualifiés, malgré deux défaites lors de leurs trois premiers matches, avant d'ensuite décrocher l'or.
Earvin Ngapeth à Paris le 28 juillet. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
À Paris, le droit à l'erreur est bien plus limité, avec un système à trois groupes de quatre. Aussi, les Bleus se sont-ils épargnés une migraine inutile.
"Ça a été dur de se mettre un peu dans le rythme, les repères dans la salle sont très, très, très compliqués, à cause de la hauteur du plafond. On ne s'y est entraîné qu'une fois", a expliqué Earvin Ngapeth. Pour Antoine Brizard, les Bleus étaient "clairement crispés".
"Au fur et à mesure, on a réussi à retrouver un peu notre jeu et justement à faire basculer de notre côté ce qui nous mettait un peu sous tension au début - l'atmosphère, l'enjeu peut-être - à utiliser ce public, cette énergie en plus", a déclaré de son côté Patry.
Spécialistes du tie-break
Ngapeth a illustré ces difficultés initiales, avec un 0/9 dans ce premier set perdu, subissant quatre contres du mur d'en-face qui semblait lire à livre ouvert toutes ses intentions. La star des Bleus a fini sur un 10/32, bien loin de ses moyennes habituelles.
Barthélemy Chinenyeze et Trévor Clévenot à Paris le 28 juillet. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Un brin vexé d'être menés par cette Serbie toujours pénible à manœuvrer qui les avait éliminés en demi-finale de l'Euro-2019 sur la route de son dernier sacre continental, les Français ont haussé le ton dans la deuxième manche, en resserrant les rangs au contre et usant du block-out en attaque, pour se l'adjuger avec autorité.
"On a très bien fonctionné en bloc-défense, on a touché beaucoup de ballons, on a bloqué beaucoup" a relevé Patry.
Ils auraient néamoins pu s'épargner un tie-break - synonyme de victoire à deux points au lieu de trois - un exercice dont ils se sont fait une spécialité lors de la Ligue des nations puisqu'ils en avaient remporté 7 sur les 9 disputés. "C'est notre jardin. On espère que ça va continuer" a lancé Brizard.
Remobilisés, le passeur et ses partenaires ont su faire bloc dans cet instant décisif, des mains et même de la poitrine par Jenia Grebennikov sur un missile adverse, pour tout renvoyer, les ballons et les Serbes au vestiaire.
"On s'est senti pousser des ailes dans le tie break, le public nous a donné une énergie folle", a apprécié Trévor Clévenot. Désormais libérés, les Bleus auront l'occasion d'être délivrés de tout stress inutile face Canada mardi, pour continuer de rêver à un rare doublé olympique.
AFP/VNA/CVN