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Une bénévole des JO-2024 prend une photo sur le pont des Invalides à côté des tribunes installées sur la Seine à la veille de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques 2024, à Paris, le 25 juillet. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La cérémonie revêt un enjeu fort d'image pour la France, qui profite de l'occasion pour accueillir une centaine de chefs d'État et de gouvernements et pour mener une intense activité diplomatique.
Organisée pour la première fois en dehors d'un stade, ce spectacle, qui débutera à 19h30 pour s'achever en nocturne, a nourri de nombreuses interrogations et autres revirements, depuis qu'a germé l'idée de quitter un cadre rassurant et fermé pour les rives du fleuve. La décision finale a finalement été prise à l'automne 2020, par Emmanuel Macron, avec l'aval du CIO, soucieux de dépoussiérer son image.
"Cela représente un sacré pari", confiait jeudi Tony Estanguet, président du Comité d'organisation des jeux (Cojo), qui conçoit la séquence comme "révélateur de notre état d'esprit", avec "l'idée d'entremêler le sport et la culture".
Tony Estanguet, président du Comité d'organisation de Paris-2024, lors de l'ouverture de la 142e session du Comité international olympique, le 22 juillet à Paris. Photo : VNA/CVN |
Le projet de grande fête populaire, réunissant un millier de badauds déambulant sur les berges, a progressivement disparu, sur l'autel du pragmatisme sécuritaire. La jauge a été ramenée à 320.000 spectateurs - 220.000 sur les quais hauts gratuits et 100.000 payants au plus près du fleuve - qui seront priés de rester dans l'emplacement et la tribune réservés.
Les zones bordant la Seine ressemblent à un camp retranché depuis presque dix jours ; l'accès est réservé aux personnes munies d'un précieux QR code. Tous les bateaux circulant sur le fleuve ont été contrôlés et les 85 embarcations qui promèneront les délégations d'athlètes font l'objet d'une surveillance serrée.
Aya Nakamura, Lady Gaga, Céline Dion ?
Jamais autant de forces de l'ordre n'ont été mobilisées, avec un "pic" annoncé à 45.000 policiers et gendarmes déployés sur le terrain. S'ajouteront environ 2.000 agents de sécurité privée et 1.000 policiers municipaux de la Ville de Paris. Et un contingent de 10.000 militaires assurera le soutien du dispositif.
Un policier monte la garde avant le début du match de football entre le Mali et Israël lors des Jeux olympiques de Paris 2024 au Parc des Princes, à Paris, le 24 juillet. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Quelque 200 policiers du Raid veilleront sur la sécurité sur le fleuve, 350 gendarmes du GIGN auront la responsabilité des airs et une centaine de policiers d'élite de la BRI (Brigade de recherche et d'intervention) protègeront les quais. Enfin, des plongeurs-démineurs seront prêts à intervenir en cas de détection d'une charge explosive lors de la parade.
Quant au spectacle lui-même, son homme-orchestre Thomas Jolly y travaille depuis 18 mois. Même si le metteur en scène a concédé vouloir valoriser le patrimoine français, le secret est savamment entretenu sur son contenu. Tout juste sait-on que la parade des bateaux des délégations sera rythmée par douze tableaux qui s'égrèneront sur les six kilomètres du fleuve.
"L'idée, c'est de dire qu'il n'y a pas une France mais plusieurs France", a concédé Thomas Jolly.
La chanteuse américaine Stefani Germanotta alias Lady Gaga lors des 61e Grammy Awards, le 10 février 2019 à Los Angeles. |
Photo d’archives : AFP/VNA/CVN |
Depuis des mois, les questions vont bon train concernant l'identité des chanteurs qui accompagneront la procession. Céline Dion, Lady Gaga, Aya Nakamura, chanteuse francophone la plus écoutée au monde, sont données favorites par les bookmakers, qui citent aussi le répertoire d'Edith Piaf ou de Charles Aznavour.
Le groupe de métal Gojira serait lui associé à la chanteuse lyrique franco-suisse Marina Viotti.
Météo incertaine
La parade sur la Seine sera accompagnée d'un intense ballet diplomatique. Une centaine de personnes dont 85 chefs d'État et de gouvernement assisteront à la cérémonie depuis la tribune officielle installée place du Trocadéro.
Cette photographie montre un écran géant et les tribunes sur la Seine à la veille de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques 2024, à Paris, le 25 juillet. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Vladimir Poutine en sera le grand absent, la Russie ayant été bannie des Jeux en raison du conflit en Ukraine. La Chine sera représentée par le vice-président Han Zheng, et les États-Unis par Jill Biden, dont l'époux, Joe, vient de renoncer à sa réélection à la Maison Blanche.
Le président israélien Isaac Herzog sera présent. Il devrait rencontrer le président Emmanuel Macron en marge de la cérémonie. Le patron du comité olympique palestinien, Jibril Rajoub, représentera lui le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.
Spectacle, sécurité, diplomatie... Les organisateurs et les autorités ont tenté de résoudre la quadrature du cercle. Reste une dernière inconnue : la météo incertaine. Aucun orage ni canicule ne viendra perturber la fête, mais quelques gouttes de pluie ne sont pas exclues.
Pour permettre aux athlètes de participer à la cérémonie, les compétitions, qui pour certaines ont débuté mercredi 24 juillet, marqueront une pause. Seuls des entraînements de tir sont programmés en matinée, sur le site décentralisé de Châteauroux. Loin de Paris et de son grand spectacle.
AFP/VNA/CVN