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Retrouvailles entre une mère et sa fille à l'aéroport de Sydney, le 19 avril. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Des familles séparées, depuis la fermeture des frontières il y a près de 400 jours en raison de la pandémie de COVID-19, ont ainsi pu se retrouver.
"(Je vais) crier, hurler, pleurer, étreindre, embrasser, (me) sentir heureuse - tout cela à la fois", a témoigné auprès de l'AFP Denise O'Donoghue, 63 ans, à l'aéroport de Sydney avant d'embarquer.
"C'est un grand jour pour les familles et leurs amis", a déclaré la Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern, saluant la politique efficace de lutte contre le coronavirus, dans les deux pays, qui a permis l'ouverture de ce corridor.
Avant la pandémie, les Australiens représentaient la plus large proportion des touristes étrangers, soit 40%, se rendant en Nouvelle-Zélande, avec environ 1,5 million d'arrivées en 2019.
Au premier jour de la mise en place de ce corridor, la plupart des passagers étaient des Néo-Zélandais de retour dans leur pays.
Les touristes devraient être plus nombreux lors des prochaines vacances scolaires en Australie, prévues dans quelques semaines.
Cet événement faisait l'objet lundi 19 avril d'une vaste couverture médiatique dans les deux pays, avec de nombreux directs des télévisions depuis les aéroports.
Les mots "WELCOME WHANAU", bienvenue la famille en langue maori, ont été écrits en lettres géantes sur un talus près d'une piste de l'aéroport de Wellington.
Pour Lorraine Wratt, une Néo-Zélandaise bloquée par la pandémie alors qu'elle était dans sa famille en Australie, il est "formidable" de pouvoir à nouveau voyager.
"Nous sommes très heureux de rentrer à la maison, mais notre famille (en Australie) va énormément nous manquer", a-t-elle souligné.
"Nous sommes arrivés en Australie le 11 décembre pour passer Noël avec nos enfants... nous avions prévu de rentrer en février, cela a été un peu cauchemardesque".
Prudence
Des centaines de milliers de Néo-Zélandais expatriés vivent en Australie et, avant le coronavirus, beaucoup prenaient régulièrement l'avion pour retourner dans l'archipel. Le trajet dure trois heures.
Des familles attendent leurs proches en provenance de Sydney, à l'aéroport de Wellington, le 19 avril . |
Photo: AFP/VNA/CVN |
"C'est comme si c'était un seul grand pays, donc c'est très bien d'ouvrir les frontières, cela va aider toutes les familles", s'est félicité Mehat El Masri en attendant l'arrivée de son fils Shady. Ce dernier vit à Sydney et il ne l'avait pas vu depuis 16 mois.
"Nous nous en sortons très bien en Nouvelle-Zélande et en Australie avec des précautions et en gardant les choses sous contrôle... nous avons de la chance par rapport au reste du monde", a-t-il souligné auprès de l'AFP.
Mme O'Donoghue avait le sentiment lundi 19 avril d'un retour à la vie normale, "je vais y retourner, ils vont venir".
Craig Suckling, cadre au sein de la compagnie Air New Zealand, a qualifié l'atmosphère avant le départ à l'aéroport de Sydney d'"électrique".
"C'était un vrai ascenseur émotionnel", a-t-il déclaré.
Le directeur général de la compagnie aérienne, Greg Foran, a qualifié la journée d'"historique" pour les personnes travaillant dans le secteur touristique frappé de plein fouet.
"(C'est) un véritable tournant pour la compagnie aérienne. C'est le premier jour de notre renaissance", a-t-il déclaré.
L'Australie envisage la possibilité de créer des "bulles" de voyage avec Singapour, la République de Corée, le Japon et Taïwan (Chine), tandis que la Nouvelle-Zélande s'efforce d'autoriser un accès sans restriction aux petits États du Pacifique tels que les îles Cook et Tuvalu.
Le Premier ministre australien Scott Morrison a également évoqué la possibilité que, d'ici la fin 2021, les Australiens vaccinés contre le COVID-19 puissent voyager à l'étranger. À leur retour, ils pourraient ainsi observer une période de quarantaine chez eux plutôt que d'être obligés de rester deux semaine à l'isolement dans un hôtel.
"L'idée que tout s'ouvre un jour, ce n'est pas comme ça que ça va se passer", a cependant tempéré M. Morrison.
"Cela se passera de manière prudente, en travaillant très dur sur les mesures médicales et sanitaires".
AFP/VNA/CVN