Virus : vaccins pour tous aux USA, allègements en Europe

La vaccination, qui a déjà bénéficié à plus de la moitié des adultes aux États-Unis, sera ouverte à tous dès lundi 19, tandis que plusieurs pays d'Europe s'apprêtent à alléger leurs restrictions sanitaires.

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Une infirmière administre une dose de vaccin à un patient le 17 avril à Gardena (États-Unis).
Photo : AFP/VNA/CVN

L'immense campagne de vaccination en cours aux États-Unis se poursuit à vive allure en dépit de la suspension mardi 20 avril du vaccin Johnson & Johnson suite à la découverte de six cas de femmes ayant développé des cas graves de caillots sanguins, dont un mortel.
Quelque 50,4% des Américains de plus de 18 ans ont pu bénéficier d'au moins une dose de vaccin, et 32,5% sont entièrement vaccinés, notamment les seniors de 65 ans et plus, a indiqué dimanche 18 avril la principale agence fédérale de santé publique du pays.
Au total, plus de 131,2 millions de personnes ont reçu au moins une injection et les autorités prévoient d'autoriser dès lundi 19 avril tous les citoyens à se faire vacciner.
La suspension de Johnson & Johnson n'aura pas d'impact sur le rythme de la campagne car il ne représente qu'une petite partie des vaccins utilisés. "Il y a suffisamment de vaccins pour chaque Américain, c'est tout à fait indiscutable", avait assuré mardi 13 avril le président Joe Biden.
Ligne de fermeté
La situation demeure plus précaire en Europe, même si certains pays, pressés par des opinions publiques exaspérées, s'apprêtent à relâcher quelque peu les restrictions sanitaires.
Ce sera notamment le cas cette semaine à divers degrés en Suisse, Belgique, Slovénie, Slovaquie, à Monaco, au Portugal et au Danemark.
Les Pays-Bas et la France envisagent pour leur part de rouvrir les terrasses des cafés un peu plus tard, respectivement fin avril et à la mi-mai.
Au Vatican, le pape François est réapparu à sa fenêtre place Saint-Pierre pour sa prière hebdomadaire après plusieurs semaines de retransmission virtuelle.
Mais en Allemagne, où un solennel hommage national a été rendu dimanche 18 avril aux 80.000 morts du COVID, la réponse à la crise est source de vives tensions politiques.
"Le virus ne pardonne pas les demi-mesures, elles ne font que l'aggraver", a prévenu la chancelière Angela Merkel, qui campe sur une ligne de fermeté, au grand dam des élus régionaux, y compris de son propre parti.

La chancelière allemande Angela Merkel lors d'une cérémonie d'hommage aux victimes du COVID-19 à Berlin, le 18 avril.
Photo : AFP/VNA/CVN

Faisant fi des appels à l'unité, plusieurs milliers d'"anti-masques" ont en outre manifesté dimanche 18 avril dans plusieurs ville du pays au cours du weekend et la police a procédé à des interpellations.
Sports d'hiver
C'est également lundi 19 avril qu'est entrée en vigueur la "bulle" permettant aux ressortissants d'Australie et de Nouvelle-Zélande de voyager sans quarantaine entre les deux pays, qui affichent tous deux un bon bilan face à la pandémie.
Des familles séparées depuis des mois trépignaient d'impatience avant d'embarquer retrouver leurs proches : "Je vais hurler, pleurer, embrasser, être heureuse, toutes ces émotions à la fois", a témoigné Denise O'Donoghue, avant son vol à l'aéroport de Sydney.
Cela faisait plus d'un an que les deux pays discutaient de cette "bulle". Mais son lancement a été plusieurs fois reporté au gré de l'apparition de nouveaux foyers de contamination dans un pays ou l'autre.
La Nouvelle-Zélande notamment compte aussi beaucoup sur cette initiative pour sauver sa saison de sports d'hiver, qui est sur le point de commencer. La compagnie Air New Zealand prévoit d'augmenter son nombre de vols à destination de l'Australie de quatre par semaine à une vingtaine.
Plusieurs pays d'Asie-Pacifique travaillent sur des projets similaires de "bulle".
Taïwan (Chine) et l'archipel des Palaos, dans le Pacifique, en ont inauguré une au début du mois, avec là aussi l'espoir de soutenir leur industrie touristique durement éprouvée par la pandémie.
Bas les masques
De son côté et malgré des chiffres de mortalité toujours très élevés et un variant "brésilien" très contagieux, Rio de Janeiro a rouvert début avril ses bars et restaurants et s'apprête à faire de même avec ses plages lundi 19 avril.
L'épidémie a fait plus de 373.000 morts en un peu plus d'un an au total au Brésil, qui compte 212 millions d'habitants, un bilan largement sous-évalué selon les experts.
Au Canada, le gouvernement va déployer des renforts en Ontario, sa province la plus peuplée, pour l'aider à faire face à une virulente troisième vague de COVID-19.
En Israël, où près de cinq millions de personnes (53% de la population) ont reçu deux doses de vaccin, les habitants sont depuis dimanche 18 avril autorisés à tomber le masque dans la rue, signe d'une première "victoire" contre le coronavirus dans le pays.
"Nous n'en avons pas encore fini avec le coronavirus car il peut revenir", a toutefois mis en garde le Premier ministre Benjamin Netanyahu.
La pandémie a fait plus de 3 millions de morts dans le monde (au moins 3.011.975 décès), selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles dimanche 18 avril à 10h00 GMT.

AFP/VNA/CVN

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