En Israël, les masques anticoronavirus tombent

Depuis un an, les Israéliens marchaient dans les rues sans que l'on puisse voir leurs visages, barrés de masques sanitaires. Mais depuis ce dimanche 18 avril, ces derniers ne sont plus obligatoires à l'extérieur, signe d’une première "victoire" contre le coronavirus dans le pays.

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Les habitantes portaient des masques anticoronavirus dans une ville au Centre d'Israël, avant le 18 avril.
Photo : AFP/VNA/CVN

Jérusalem. Dimanche 18 avril, 09h00. Au coin des rues Jaffa et King Georges, les bus et le tramway se délestent de leurs flots de passagers retirant leurs masques. À l'intérieur, ceux-ci sont obligatoires, à l'extérieur, il ne le sont plus depuis ce matin.

Eliana Gamulka, cheveux blonds, bouclés et yeux azur, sort d'un bus et attache son masque jaune à son poignet droit. Un geste simple mais pour la première fois légal en plus d'un an.

"J'ai porté mon masque dans le bus, la plupart des gens le portaient aussi, puis je l'ai retiré (...), Je suis soulagée, on peut recommencer à vivre", lance cette gestionnaire de projet de 26 ans, ravie d'une mesure qui tombe à deux semaines de son mariage. "On pourra tous célébrer sans masque et ça fera de bonnes photos !"

Mais "vous ne pouvez plus prétendre que vous ne reconnaissez pas les gens dans la rue", plaisante Eliana.

"Je suis encore craintive"

À la sortie du bus, d'autres gardent encore leurs masques ou le portent à la gorge afin de le remonter à l'entrée par exemple d'un commerce. Ester Malka, qui se dit "habituée" à porter le masque, préfère attendre encore un peu avant de l'ôter dans la rue.

"C'est permis (de le retirer) mais je suis encore craintive (...) On va voir ce qui va se passer quand tout le monde aura enlevé son masque. Si je vois que ça se passe bien dans un mois ou deux, alors je le retirerai", témoigne cette employée de bureau.

Le ministre israélien de la Santé, Yuli Edelstein, a annoncé jeudi soir 15 avril, en marge des célébrations de l'indépendance du pays, la levée de l'obligation de porter le masque dans les lieux publics extérieurs à la faveur d'une intense campagne de vaccination. Celle-ci a été permise grâce à un accord entre l'État hébreu et le géant pharmaceutique allemand Pfizer.

En échange d'un accès rapide à des millions de doses du vaccin, Israël, qui dispose des données médicales digitalisées de l'ensemble de sa population, a fourni à Pfizer des données réelles sur l'effet de la vaccination. Des chercheurs ont qualifié cette campagne de vaccination de "plus grande phase 4 au monde" après les trois séries de tests cliniques réalisées sur des échantillons humains contrôlés.

Dès l'annonce des autorités sanitaires, les masques ont commencé à disparaître en Israël. Et, jeudi soir 15 avril, dans les bars du marché central de Mahané Yehuda à Jérusalem, les sourires se lisaient à nouveau sur les visages.

"Pub pour Pfizer"

Une agente médicale prépare une dose de vaccin anticoronavirus de Pfizer.
Photo : Xinhua/VNA/CVN

Depuis décembre, près de cinq millions d'Israéliens (53% de la population) ont reçu les deux doses du vaccin, soit environ 80% de la population âgée de plus de 20 ans selon les données officielles du pays qui a enregistré quelque 836.000 cas de COVID-19 et plus de 6.300 décès.

En janvier, Israël a connu un pic de 10.000 cas par jour, malgré sa campagne de vaccination, les effets du vaccin prenant quelques semaines avant de se faire sentir. Puis, la courbe a commencé à progressivement s'aplanir pour permettre aux autorités début mars de rouvrir les bars, les restaurants et les cafés.

Et ces derniers jours, le pays n'a enregistré que 200 cas quotidiens.

"Il n'y a pas de meilleure pub pour Pfizer", dit sur le ton de l'humour, Shalom Yatzkan, un informaticien d'une quarantaine d'années, qui a lui-même été contaminé par le COVID-19.

"J'ai été malade pendant trois jours, j'avais des douleurs au cou, je me sentais faible (...) mais là c'est la victoire", se réjouit-il, marchant d'un pas vif en ce premier jour de la semaine de travail en Israël.

"J'espère seulement que les variants ne vont pas nous rattraper".

AFP/VNA/CVN

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