Virus : plus de vaccins pour les pays pauvres, ruée sur les tests rapides

Cent millions de doses supplémentaires de futurs vaccins ont été réservées pour les pays pauvres dans la lutte contre la pandémie de COVID-19, qui ne faiblit pas et entraîne une ruée mondiale vers les tests rapides.

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Un responsable du département de la Santé, Brett Giroir, montre comment utiliser un test rapide, à la Maison Blanche à Washington, le 28 septembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Aucun pays, riche ou pauvre, ne doit être laissé en queue de peloton en ce qui concerne les vaccins contre le COVID-19", a souligné le Dr Seth Berkley, directeur général de l'Alliance pour les vaccins (Gavi) qui collabore avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS). L'Alliance pour les vaccins a annoncé mardi 29 septembre que cent millions de doses supplémentaires de futurs vaccins avaient été réservées pour les pays pauvres.

Début août, Gavi et la Fondation Bill & Melinda Gates avaient déjà annoncé une collaboration avec le Serum Institute of India (SII), le plus grand fabricant mondial de vaccins en volume, pour livrer 100 millions de doses. Mis au point par les laboratoires pharmaceutiques suédo-britannique AstraZeneca et américain Novavax, les vaccins seront ensuite fabriqués par le SII qui les reversera à la coalition contre le coronavirus lancée par l'OMS et baptisée Covax (COVID-19) Vaccine Global Access, accès mondial au vaccin contre le COVID-19).

Alors que la pandémie du nouveau coronavirus a fait plus d'un millions de morts dans le monde depuis que les premiers cas sont apparus fin décembre en Chine, l'OMS s'est fixé comme objectif de disposer de 2 milliards de doses de vaccins d'ici à la fin de 2021. "Un vaccin doit être disponible et accessible à tous", a lui aussi souligné le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres. "Un leadership responsable compte. La science compte. La coopération compte. Et la désinformation tue", a-t-il ajouté.

Tests rapides aux États-Unis

Pour lutter contre l'épidémie, de nombreux experts en santé publique militent aussi depuis des mois pour l'utilisation des tests rapides pour détecter le COVID-19, dits antigéniques, peu coûteux et dont le résultat s'obtient en 15 minutes, contre plusieurs jours pour un test classique. En pleine campagne pour sa réélection, Donald Trump a annoncé lundi 28 septembre que 150 millions de ces tests rapides, qui permettraient de mieux suivre la propagation du coronavirus, seraient distribués aux États-Unis, dont 50 millions "serviront à protéger les communautés les plus vulnérables".

Graphique expliquant le fonctionnement du test antigénique rapide par prélèvement nasal permettant de détecter une infection au COVID-19.
Graphique expliquant le fonctionnement du test antigénique rapide par prélèvement nasal permettant de détecter une infection au COVID-19.
Photo : AFP/VNA/CVN

Simultanément, l'OMS - avec qui l'administration de Donald Trump a rompu - et ses partenaires ont promis 120 millions de tests pour les pays les plus démunis, à condition toutefois de trouver l'argent pour les acquérir. "Nous avons un accord, nous avons un début de financement et maintenant nous avons besoin du montant total pour pouvoir acheter ces tests", a déclaré le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus. Selon l'OMS, là où les pays riches réalisent en moyenne 292 tests par 100.000 habitants, les pays à revenu faible et intermédiaire n'en font que 61 et les pays à faible revenu, 14.

L'Europe se referme

Ces annonces interviennent alors que la pandémie continue de progresser un peu partout dans le monde, en particulier en Europe où le virus circule à un rythme élevé, entraînant de nouvelles mesures de restriction. La pandémie du nouveau coronavirus a fait au moins 1.005.981 morts dans le monde depuis fin décembre, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles mardi 29 septembre à 11h00 GMT. Plus de 33,4 millions de cas d'infection ont été officiellement diagnostiqués depuis le début de l'épidémie.

En Inde, une étude nationale basée sur les tests sérologiques a révélé que ce sont en fait plus de 60 millions de personnes qui pourraient avoir été contaminés. Le chiffre officiel est de 6,1 millions de cas. En Europe, 5.361.282 cas ont été recensés au total, dont 230.943 ont été mortels.

Face à l'accélération de l'épidémie, l'Irlande du Nord a ordonné aux bars et restaurants de fermer à 23h00 à partir de mercredi 30 septembre, dans la foulée de mesures similaires controversées dans le reste du Royaume-Uni. Le Premier ministre britannique Boris Johnson s'est lui-même emmêlé les pinceaux mardi 29 septembre sur les nouvelles restrictions imposées localement, alimentant les accusations de confusion dans la gestion de la pandémie.

Des passants dans la gare principale de Munich, le 25 septembre
Photo : AFP/VNA/CVN

En Allemagne, la chancelière Angela Merkel a annoncé mardi 29 septembre de nouvelles mesures restrictives face à une augmentation des infections dans le pays, et alors que l'hiver se profile. Les Länder où sont enregistrés 35 nouveaux cas d'infection pour 100.000 habitants sur sept jours devront imposer une limite de 50 participants pour une fête dans un espace public ou un local de location. Pour les réunions privées, il sera "urgemment conseillé" de ne pas dépasser 25 personnes, a-t-elle détaillé à l'issue d'une réunion avec les chefs de gouvernement des 16 États régionaux.

Hausse à New York

En France, les bars doivent fermer à 22h00 depuis lundi 28 septembre dans onze grandes villes dont Paris placées en "zone d'alerte renforcée", tandis qu'Aix-en-Provence et Marseille (Sud-Est), ont vu leurs bars et restaurants fermer leurs portes dimanche soir 27 septembre. La tendance est également au durcissement en Israël : le ministre de la Santé a prévenu mardi 29 septembre que le reconfinement décrété pour lutter contre le plus haut taux de contamination au coronavirus au monde serait prolongé au bout des trois semaines préalablement annoncées.

De l'autre côté de l'Atlantique, New York, déjà durement touchée durant le printemps, voit le nombre de contaminations repartir à la hausse. "Pour la première fois depuis longtemps, le taux de positivité journalier est supérieur à 3%, et c'est un motif de véritable inquiétude", a déclaré le maire, Bill de Blasio. Au Canada, le Premier ministre du Québec a annoncé lundi 28 septembre de nouvelles restrictions pour les régions de Montréal et Québec, qui passent en "alerte rouge" pendant 28 jours, avec la fermeture de plusieurs secteurs de l'économie durant la période. Les Québécois sont aussi appelés à ne pas recevoir d'invités à leur domicile.


AFP/VNA/CVN

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