Virus : mesures exceptionnelles de Londres et Paris, réunion de l'OMS sur les variants

Paris et Londres ont annoncé jeudi 14 janvier des mesures exceptionnelles pour tenter de freiner l'arrivée de nouvelles mutations du coronavirus, tandis que le comité d'urgence de l'OMS se penche sur ces nouveaux variants : britannique, sud-africain et désormais brésilien.

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Comparaison du nombre de cas détectés par semaine pour 100.000 habitants, dans les pays les plus touchés actuellement.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le Royaume-Uni ferme ses frontières dès vendredi 15 janvier à 04h00 GMT aux arrivées de tous les pays d'Amérique du Sud et du Portugal en raison d'un nouveau variant du coronavirus découvert au Brésil.
Il existe "des preuves concernant un nouveau variant au Brésil", a justifié le ministre des Transports, Grant Shapps sur Twitter.
De son côté, la France exigera de tous les voyageurs souhaitant entrer sur son territoire en provenance d'un pays extérieur à l'Union européenne (UE) un test négatif au COVID-19 avant de partir, a annoncé jeudi 14 janvier le Premier ministre, Jean Castex.
Ces personnes devront s'engager "à s'isoler pendant sept jours une fois arrivées en France, puis à refaire un deuxième test PCR", a ajouté M. Castex lors d'une conférence de presse.
"Inquiétant"
Une mutation originaire d'Amazonie brésilienne, dont le Japon a annoncé dimanche 10 janvier la découverte, est analysée et pourrait affecter la réponse immunitaire, a souligné l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), évoquant "un variant inquiétant".
Cette troisième mutation vient s'ajouter aux variants britannique et sud-africain du coronavirus particulièrement contagieux : 50 pays et territoires ont détecté la souche initialement repérée en Grande-Bretagne et 20 ont signalé le variant sud-africain, selon l'OMS, pour qui cette évaluation est probablement sous-estimée.
Des membres de la mission d'enquête de l'OMS sur l'origine de la pandémie peu après leur arrivée à l'aéroport de Wuhan, le 14 janvier en Chine.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le comité d'urgence de l'OMS s'est réuni jeudi après-midi 14 janvier avec deux semaines d'avance pour discuter de "deux sujets urgents", selon le directeur général de l'organisation, Tedros Adhanom Ghebreyesus : "Le premier, c'est l'apparition récente de variants du virus SARS-CoV-2 et le second, c'est l'usage potentiel de certificats de vaccinations et de tests pour les déplacements internationaux".
Des recommandations pour l'OMS et les pays membres seront rendues publiques à l'issue de la réunion, probablement vendredi 15 janvier.
En Chine, des experts de l'OMS sont arrivés jeudi 14 janvier pour enquêter sur les origines de la pandémie.
La résurgence du COVID-19 frappe aussi la Chine, où la maladie a été signalée pour la première fois fin 2019 à Wuhan (Centre). Ce pays avait maîtrisé l'épidémie, mais a recensé jeudi 14 janvier son premier décès dû au virus depuis mai, dans la province du Hebei.
Nouvelle vague mondiale
Une nouvelle vague de contaminations frappe un peu partout.
La Suède a dépassé jeudi 14 janvier les 10.000 morts depuis le début de l'épidémie, selon les autorités sanitaires, après un nouveau record de 351 décès annoncés pour les dernières 24 heures.
En France, un couvre-feu à 18h00 (17h00 GMT) entrera en vigueur à partir de samedi 16 janvier pour faire face à la hausse du nombre des contaminations (21.228 contaminations en 24 heures), a annoncé jeudi 14 janvier le chef du gouvernement.
"Sauf les exceptions liées aux missions de service public, tous les lieux, commerces ou services recevant du public seront fermés à 18h00", a déclaré M. Castex.
En Allemagne, la chancelière Angela Merkel a plaidé jeudi soir 14 janvier pour des restrictions nettement renforcées face à la pandémie de COVID-19 et demandé une réunion des autorités la semaine prochaine, selon une source proche de son parti.
Quelque 25.164 nouveaux cas ont été recensés ces dernières 24 heures et 1.244 morts, un nombre record.
Le Portugal s'est résolu à un nouveau confinement général à partir de vendredi 15 janvier, le virus s'y propageant de manière accélérée.
En Italie, le gouvernement a prolongé l'état d'urgence jusqu'au 30 avril. Le Vatican a fait savoir que le pape François, 84 ans, et le pape émérite Benoît XVI, 93 ans, avaient été vaccinés.
"Dépenses exubérantes"
En Turquie, la campagne de vaccination a débuté jeudi 14 janvier avec le vaccin chinois CoronaVac, administré au personnel soignant dans différentes régions.
"Tous les vaccins disponibles en Turquie sont sûrs", a déclaré Recep Demirhan, médecin-chef d'un hôpital d'Istanbul.
Confronté à une progression exponentielle des cas, le Liban entame jeudi 14 janvier un strict confinement de onze jours, alors que certains hôpitaux commencent à manquer de lits.
La Tunisie se reconfine également pour quatre jours, de jeudi 14 janvier à dimanche 17 janvier, face à une situation épidémiologique "très dangereuse", selon les autorités sanitaires.
Au Brésil, l'État d'Amazonas (Nord) a annoncé jeudi 14 janvier l'instauration d'un couvre-feu en raison de la saturation des hôpitaux débordés par l'afflux de patients atteints de COVID-19, avec de graves problèmes d'approvisionnement en oxygène.
Le président de la banque centrale américaine (Fed) a anticipé jeudi 14 janvier des dépenses "exubérantes" liées à la vaccination contre le COVID-19, ce qui devrait faire grimper les prix sans provoquer toutefois une inflation trop élevée.
La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) a annoncé de son côté avoir injecté un montant record de 11 milliards d'euros en 2020 pour aider les économies émergentes à faire face aux conséquences de la pandémie (+ 10% par rapport à 2019).

AFP/VNA/CVN

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