Une clinique de Seine-Saint-Denis vaccine à tour de bras ses patients dialysés

"Je crains pas les piqûres", lance, bravache, un octogénaire en pleine dialyse dans une clinique privée où la moitié des patients traités, comme lui, pour insuffisance rénale chronique ont été vaccinés contre le COVID-19 mardi 12 janvier et mercredi 13 janvier.

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Un patient sous dialyse se fait vacciner contre le COVID-19 à Aulnay-sous-Bois, le 13 janvier.

L'infirmière passe d'un lit à l'autre et enchaîne les injections. Dans ce service de 60 lits, l'un des plus grands de France dans sa spécialité, "on a une très bonne acceptation" du vaccin, affirme le Dr Sébastien Homs, néphrologue à l'Hôpital privé de l'Est Parisien.
En deux jours, "on va être aux alentours des 130 à 140 patients vaccinés", ajoute le praticien, qui "ne pensait pas en avoir autant". Et encore, ceux qui ont contracté le virus depuis moins de trois mois n'ont pas pu recevoir l'injection.
Sur les quelque 260 malades qui viennent nettoyer leur sang trois fois par semaine, seulement 10% ont refusé le sérum. Pour les autres, il y a bien eu "quelques réticences initiales, qui ont été levées avec la discussion", assure le médecin.
C'est le cas de Marie-Josée Langlois, 67 ans, qui confesse s'être "posé un petit peu de questions" sur les effets secondaires de ce remède qui n'a "pas été découvert depuis bien longtemps". "Mais bon, il y a quand même plus de bénéfices que de doutes", ajoute-t-elle en souhaitant "que tout le monde puisse bénéficier de ce vaccin, parce que c'est quand même un microbe qui tue beaucoup de monde".
"Zéro dose gâchée"
Pour l'heure, la campagne vaccinale reste ciblée sur les maisons de retraite (Ehpad), les soignants, pompiers, aides à domicile de plus de 50 ans et les personnes handicapées vulnérables, en attendant l'ouverture à toutes les personnes de plus de 75 ans à partir de lundi.
Un élargissement le même jour à certains malades chroniques est "en discussion", selon le ministère de la Santé. Cela pourrait notamment concerner "les patients en insuffisance rénale chronique", a précisé mercredi 13 janvier le Pr Alain Fischer, président du conseil d'orientation de la stratégie vaccinale - qui a aussi évoqué les chimiothérapies, les greffes et les trisomies 21.
Pendant ce temps, d'autres cliniques de Seine-Saint-Denis s'apprêtent à vacciner leurs patients dialysés ou en rééducation, indique le Dr Homs.
Celle d'Aulnay bat également le rappel des soignants. Quelques dizaines se sont déjà fait piquer dans l'épaule, et des tournées supplémentaires sont organisées en fin de journée pour les volontaires.
"On appelle ceux qui se sont inscrit en fonction des disponibilités, ce qui nous a permis d'avoir zéro dose gâchée à ce jour", se félicite la pharmacienne Zahia Sari.
Une efficacité qui n'est pas pour déplaire à Claude Decaux, 81 ans "bien entamés" et qui a "tout de suite dit oui" quand on lui a proposé la vaccination la semaine dernière". "Je crains pas les piqûres", donc "on verra les effets si j'attrape le virus", dit-il.
Mais "vu les dégâts que c'est en train de faire, j'ai l'impression qu'il n'y a pas trente-six solutions pour l'éradiquer", surtout avec "la façon dont les gens se comportent à l'extérieur: la plupart s'en fichent complètement des gestes barrières".

AFP/VNA/CVN

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