>>République de Corée : l'héritier de Samsung échappe à la prison
>>Trente-cinq ans de prison requis à l'encontre de l'ex-présidente
L'ex-présidente sud-coréenne Park Geun-hye (2e droite)le 7 août 2011. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La décision de 20 ans de prison contre l'ex-présidente Park vient mettre un terme à un long processus judiciaire qui avait suivi le départ de l'ex-cheffe de l'État Park Geun-hye au terme de mois de manifestations massives dans les rues.
Première femme élue présidente en République de Corée, Mme Park avait en 2018 été condamnée à 30 années de prison pour corruption et abus de pouvoir. Une série de recours et de nouveaux procès avaient par la suite ramené sa peine à 20 ans de détention.
Jeudi 14 janvier, le dossier est revenu pour la seconde fois devant la Cour suprême qui a confirmé la peine de 20 ans.
La haute juridiction a également approuvé les amendes et indemnités auxquelles l'ex-présidente doit renoncer, et qui s'élèvent en totalité à 21,5 milliards de won (16 millions d'euros).
Mme Park a en outre été condamnée à deux années de prison pour des infractions aux législations électorales. Ces peines n'ayant pas été confondues, l'ex-dirigeante aura plus de 80 ans si elle purge l'intégralité des 22 années de prison auxquelles elle a été condamnée.
Mme Park avait été reconnue coupable d'avoir reçu ou demandé des dizaines de millions de dollars de conglomérats sud-coréens, dont Samsung Electronics, d'avoir partagé des documents classés secrets, d'avoir mis sur une "liste noire" des artistes critiques de sa politique ou encore d'avoir limogé des responsables qui s'opposaient à ses abus de pouvoir.
Le scandale à tiroir avait jeté une lumière crue sur les accointances troubles entre ces conglomérats familiaux et le pouvoir politique, au travers de Mme Park et de sa confidente de l'ombre Choi Soon-sil qui avaient accepté des pots-de-vin en échange de faveurs politiques.
La République de Corée est connue pour la sévérité de sa justice à l'encontre des anciens chefs d'État. Au point que les quatre ex-présidents sud-coréens encore en vie ont tous été condamnés après la fin de leur mandat. L'ancien chef de l'État Roh Moo-hyun s'était suicidé en 2009 après avoir été interrogé sur des soupçons de corruption impliquant sa famille.
La fin du processus judiciaire signifie que Mme Park peut désormais prétendre à une grâce.
AFP/VNA/CVN