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Le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte répondait à une tribune de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. |
Photo : EPA/VNA/CVN |
"C'est le moment de faire preuve de plus d'ambition, de davantage d'unité et de courage", a écrit le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte dans les colonnes du quotidien La Repubblica qui avait publié jeudi 2 avril une tribune de Mme von der Leyen.
Dans ce courrier, la présidente de la Commission présentait ses excuses à l'Italie, reconnaissant qu'"aujourd'hui, l'Europe se mobilise aux côtés de l'Italie. Mais (que) cela n'a pas toujours été le cas". "Il faut reconnaître qu'au début de la crise, face au besoin d'une réponse européenne commune, beaucoup trop n'ont pensé qu'à leurs problèmes nationaux", avait-elle ajouté."Nous sommes appelés à effectuer un saut qualitatif qui permettrait que l'on se qualifie d'union politique et sociale, et non pas seulement économique", a souligné M. Conte.
"La solidarité doit être l'encre avec laquelle nous écrivons cette page d'histoire", a poursuivi le chef du gouvernement italien. Qualifiant de positif le projet d'"allouer jusqu'à 100 milliards d'euros aux pays les plus durement touchés, à commencer par l'Italie, pour compenser la baisse des revenus de ceux dont les horaires de travail sont plus courts" évoqué par la présidente de la Commission, M. Conte a estimé qu'il fallait "aller au-delà" de ce chiffre.Il a de nouveau évoqué les "corona bonds" qu'il préfère appeler les "european recovery bonds" (des obligations européennes pour la relance et reconstruction) nécessaires selon lui pour "financer les efforts extraordinaires que l'Europe devra déployer pour reconstruire son tissu économique et social". Il a réitéré qu'il n'était pas question de partager la vieille dette des pays concernés, l'Italie ayant le deuxième plus important ratio d'endettement de l'UE derrière la Grèce, ni même "de faire payer ne serait-ce qu'un euro de plus aux citoyens de certains pays pour la dette future d'autres pays".Ces obligations européennes devraient, selon M. Conte, permettre en revanche "d'utiliser pleinement la vraie +puissance de feu+ de la famille européenne" pour donner naissance "à un programme commun et partagé de soutien et de relance de notre économie pour assurer un avenir digne aux familles, aux entreprises, aux travailleurs et à tous nos enfants". "Face à une tempête comme le COVID-19 qui nous concerne tous, il n'y a pas besoin d'un gilet de sauvetage pour l'Italie mais d'un solide canot de sauvetage européen qui conduirait nos pays unis en lieu sûr", a-t-il dit.
APS/VNA/CVN