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Contrôle d'un gendarme à Pleurtuit en région Bretagne, le 20 mars en France. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Très concrètement, on ne part pas en vacances pendant la période de confinement", a déclaré le ministre de l'Intérieur sur LCI, Christophe Castaner.
Pour s'assurer que les Français concernés par le début vendredi soir 3 avril des vacances scolaires de printemps, soit la zone C (Île-de-France et Occitanie), ne partent pas, M. Castaner a indiqué avoir renforcé les contrôles sur les grands axes routiers, mais aussi dans les aéroports et les gares où "l'offre ferroviaire est réduite à 6% de sa capacité".
"Tout abus sera sanctionné", a prévenu le ministre. Il a également demandé aux préfets concernés de vérifier le niveau des locations saisonnières dans les zones touristiques. "Le confinement est une contrainte pour les familles, je le sais, mais nous devons tenir", a déclaré le ministre.
Dans l'agglomération parisienne, le préfet de police de Paris a annoncé vouloir faire respecter le confinement "avec la plus grande fermeté" avec la mise en place de contrôles renforcés, dès vendredi 27 mars.
Dans un communiqué, la préfecture de police rappelle que tous les voyageurs devront être munis de leur attestation de déplacement dérogatoire ou de leur attestation d'employeur justifiant du caractère professionnel de leur déplacement.
"À défaut de justificatif valable, les voyageurs seront verbalisés pour non respect des mesures de confinement et ne seront pas autorisés à poursuivre leur route, à prendre leur train ou leur avion", a-t-elle souligné.
Lors de son interview télévisée, le ministre de l'Intérieur a par ailleurs souligné que les forces de l'ordre avaient réalisé environ 5,8 millions de contrôles depuis le début du confinement le 17 mars, et dressé 359.000 procès verbaux pour non-respect de ces mesures. "Quand nous contrôlons ce n'est pas pour verbaliser mais garantir le confinement", a expliqué le ministre.
Le locataire de la place Beauvau a rendu un hommage appuyé au travail des forces de sécurité intérieure, sans toutefois varier de la doctrine gouvernementale sur l'utilisation des masques qui doivent aller en priorité aux soignants et que les policiers et gendarmes doivent mettre seulement en présence d'un cas symptomatique. Celle-ci est fortement décriée par les organisations syndicales des policiers.
Christophe Castaner a par ailleurs confirmé officiellement qu'environ 10.000 personnels de la police nationale faisaient l'objet de mesures de quatorzaine ou étaient en arrêt pour permettre la garde de leurs enfants.
"10.000 sur 150.000, c'est un faible taux au regard du total engagement de nos forces de sécurité intérieure", a-t-il estimé. Au total, le ministère de l'Intérieur déplore trois morts imputables au coronavirus : un agent administratif de la préfecture de police de Paris, un personnel de préfecture et un sous-officier de la gendarmerie.