Virus : couvre-feu confirmé aux Pays-Bas

La justice néerlandaise, saisie par les opposants aux restrictions sanitaires après de violentes émeutes, a confirmé mardi 16 février le couvre-feu aux Pays-Bas en attendant de se prononcer sur le fond vendredi 12 février, au moment où les gouvernements européens tentent d'endiguer la propagation de variants du coronavirus plus contagieux ou dangereux.

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Un soignant fait passer un test rapide au COVID-19 dans la Johanneskirche, une église protestante de Stuttgard (Sud de l'Allemagne), le 16 février.
Photo : AFP/VNA/CVN

Un quatrième vaccin, celui du géant américain Johnson & Johnson, a été soumis mardi 16 février à l'approbation de l'Agence européenne des médicaments, qui devrait se prononcer à la mi-mars sur son utilisation dans l'Union européenne.

La République populaire démocratique de Corée (RPDC), voisine et partenaire d'échanges de la Chine où la pandémie était apparue en décembre 2019, affirme sans convaincre n'avoir connu aucun cas de contamination, quand la maladie a fait plus de 2,4 millions de morts dans le monde.

En juillet, c'est le Royaume-Uni qui s'était dit "absolument sûr" de l'implication de Moscou dans des cyberattaques visant à voler des données sur un vaccin anti-COVID. La Russie avait farouchement nié.

Couvre-feu confirmé

Nombre de morts liés au coronavirus officiellement annoncés par pays, au 16 février à 11h00 GMT.
Photo : AFP/VNA/CVN

Pour l'heure, c'est sur le terrain politico-judiciaire que se joue une bataille en Europe, au moment où des pays comme l'Allemagne vont jusqu'à refermer des frontières - pour l'instant avec la République tchèque et le Tyrol autrichien - pour endiguer la propagation des variants.

Un tribunal de La Haye, saisi par des opposants aux restrictions, a jugé mardi 16 février que "le couvre-feu est une violation profonde du droit à la liberté de mouvement et à la vie privée", estimant que le gouvernement néerlandais avait abusé des pouvoirs d'urgence et ordonnant que cette mesure soit levée "immédiatement".

Mais dans la soirée, une cour d'appel a suspendu le jugement. "Le couvre-feu est valable, ce soir aussi", a réagi sur Twitter le Premier ministre Mark Rutte.

La cour d'appel a voulu empêcher un "effet yo-yo", a expliqué le juge, en attendant l'audience de vendredi 12 février au cours de laquelle la cour doit décider si elle permet au couvre-feu de continuer jusqu'au 2 mars ou s'il doit prendre fin.

Le couvre-feu instauré aux Pays-Bas fin janvier avait mené aux pires émeutes que le pays ait connues depuis des décennies.

Alors que cela fera bientôt un an que les Européens sont confrontés à des mesures sanitaires d'urgence allant, selon les périodes et les pays, du simple port du masque au confinement total, une brèche avait été ouverte la semaine dernière par le Parlement tchèque, qui avait refusé de prolonger l'état d'urgence demandé par le gouvernement.

En Italie, la volte-face du gouvernement qui a renoncé lundi 15 février à autoriser la réouverture des remontées mécaniques dans les stations de ski, a provoqué l'exaspération.

"C'est un désastre. Ca fait une semaine qu'on dame les pistes pour l'ouverture et qu'on prépare le protocole sanitaire, cette annonce de dernière minute est inadmissible", s'emportait Denis Trabucchi, moniteur de ski de la station Cima Piazzi à Valdidentro, en Lombardie. "On voit des images de foules dans les centres commerciaux qui restent ouverts, alors qu'ici on est en plein air !"

La France craint d'être victime à son tour de ce tour de vis aux frontières allemandes, que Berlin menace d'appliquer aussi à sa frontière avec la Moselle, département français où se propage le variant sud-africain.

Une télécabine arrêtée dans la station de ski de Cima Piazzi, en Lombardie, dans les Alpes italiennes, le 15 février.
Photo : AFP/VNA/CVN

Dans un courrier envoyé mardi aux 27 États membres de l'UE, la Commission européenne les a exhortés à éviter les fermetures de frontières et interdictions générales de voyage. La difficile coordination européenne sur ces restrictions qui entravent la libre circulation dans l'UE sera l'un des sujets chauds du sommet du 25 février.

"Le désespoir s'aggrave"

Quant au gouvernement allemand, il est confronté à la grogne des professionnels de l'hôtellerie et des commerces. "Le désespoir s'aggrave", a lancé Guido Zöllick, président de la fédération de l'hôtellerie et de la restauration.

Mais les gouvernements et instances dirigeantes gardent le cap sur la priorité sanitaire.

"Le virus évolue et continuera d'évoluer. Il est important qu'on se prépare à l'apparition de mutations : certaines sont là, d'autres émergeront", a souligné une porte-parole de l'exécutif européen, alors que Bruxelles a été critiqué pour les ratés dans les livraisons de vaccins contre le COVID-19.

Ailleurs dans le monde, le Japon a annoncé qu'il commencerait mercredi 17 février à administrer des vaccins, réservés dans un premier temps à un nombre réduit de personnels hospitaliers, le reste de la population devant attendre plusieurs semaines, voire plusieurs mois, à l'approche des Jeux olympiques.

Quant au Mexique, il soulèvera mercredi 17 février devant le Conseil de sécurité des Nations unies la question de l'inégalité d'accès aux vaccins contre le COVID-19 dans les pays d'Amérique latine par rapport aux pays producteurs comme les États-Unis.

AFP/VNA/CVN

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