>>France : un rare chacal doré vu dans les Deux-Sèvres
>>Des chefs d'entreprises visent 100.000 offres d'emplois pour les jeunes d'ici fin janvier
>>L'agriculture et l'alimentation dotées de 1,2 milliard d'euros dans le plan de relance
Des étudiants font la queue à Strasbourg pour recevoir une aide alimentaire du Secours Populaire. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Dans le contexte actuel les banques alimentaires sont de plus en plus sollicitées et voient le profil des bénéficiaires évoluer (travailleurs pauvres, personnes diplômées)", selon cette étude réalisée tous les deux ans par l'Institut CSA pour les banques alimentaires.
Plus de 2,1 millions de personnes bénéficient de l'aide alimentaire en ce début d'année 2021, selon les banques alimentaires. Une importante augmentation du nombre de bénéficiaires, d'environ 25%, avait été enregistrée en mars 2020, mois marqué par le premier confinement.
Menée du 30 septembre au 10 novembre sur près de 1000 bénéficiaires, l'étude permet de "mesurer l'impact de la crise sanitaire sur la précarité alimentaire", soulignent les banques alimentaires dans un communiqué.
Plus de la moitié (51%) des personnes aidées ont déclaré avoir recours à l'aide alimentaire depuis moins d'un an. Parmi elles, 21% y ont eu recours pour la première fois il y a moins de trois mois et 14% entre il y a trois mois et il y a six mois. "Si la perte d'emploi, la maladie et la séparation sont toujours les trois premières raisons de l'aggravation de la situation financière des bénéficiaires, l'impact de la crise sanitaire est palpable", indique l'étude.
Ainsi, 12% des répondants disent que leurs difficultés financières se sont aggravées à la suite de la crise sanitaire du COVID-19. Plus de la moitié des bénéficiaires (52%) se rendent à l'Association d'aide alimentaire au moins une fois par semaine. Les personnes aidées ont en moyenne 48 ans et 70% sont des femmes. Plus de 80% sont de nationalité française.
Par ailleurs, près d'un quart des bénéficiaires ont au minimum le niveau bac. En moyenne, les ressources des bénéficiaires s'élèvent à 839 euros. 80% n'ont pas d'emploi : parmi eux, plus d'un quart (27%) des bénéficiaires sont chômeurs, 17% sont retraités. Plus de 85% d'entre eux ont un logement stable. L'aide alimentaire représente pour ces personnes une économie de 92 euros par mois en moyenne.
Enfin, 66% des bénéficiaires disent souhaiter être accompagnés par des associations. "Il apparait difficile de penser que l'aide alimentaire puisse être dématérialisée et/ou soustraite au lien humain nécessaire aux personnes en situation de précarité", estiment les banques alimentaires dans leur communiqué, alors que le gouvernement pourrait distribuer prochainement des chèques alimentaires.
APS/VNA/CVN