France
COVID : toujours la vigilance sous la menace des variants

Entre "sursis" et "vigilance armée" face à l'épidémie de COVID, la France surveillait lundi 15 février la progression des variants du virus qui frappent la région de Dunkerque (Nord) ou la Moselle, un an après le premier décès enregistré dans le pays.

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Une équipe de pompiers de Marseille, en mission à Metz pour analyser les eaux usées d'une maison de retraite de cette ville de Moselle, à la recherche de traces du coronavirus, le 15 février.

Pour l'heure, le pari de l'exécutif d'éviter un reconfinement général du pays semble tenir. Mais les nouvelles hospitalisations et entrées en réanimation de malades du COVID-19 ont affiché une hausse au cours des dernières 24 heures, selon les chiffres publiés lundi soir 15 février par Santé publique France.

Le nombre de malades en réa, qui accueillent les cas les plus graves, étaient de 3.371 lundi soir, contre 3.299 la veille. Au cours des précédentes vagues, ils avaient été jusqu'à 7.000 au printemps, 4.900 à l'automne.

"Le nombre de cas est relativement stable, voire en très légère baisse", mais les variants incitent à "une vigilance armée", a résumé lundi 15 février sur RTL Didier Pittet, infectiologue et épidémiologiste aux Hôpitaux universitaires de Genève, président de la Mission indépendante d'évaluation de la gestion de l'épidémie de COVID-19 en France.

Pour ce spécialiste, la situation du pays s'apparente aujourd'hui à "un sursis lié à la présence de ces variants", et il ne faut pas exclure des "mesures locales qui peuvent être le confinement, par quartier, ville, région".

Une opération de dépistage a été lancée lundi 15 février dans six Ehpad de Dordogne pour "casser la chaîne de transmission du virus" après la découverte de 160 cas de contamination aux variants sud-africain et brésilien, a annoncé la préfecture.

Incompréhension

Alors que la majorité des élèves du pays sont désormais en vacances d'hiver, les autorités ont choisi pour le moment de temporiser sur des mesures locales de confinement : pas de reconfinement local ni de fermeture d'écoles dans le dunkerquois ou en Moselle, régions qui font partie de la dernière des trois zones scolaires pas encore en vacances d'hiver.

Évolution des hospitalisations et des réanimations en France, au 14 février.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le maire (DVG) de Dunkerque, Patrice Vergriete, qui avait demandé avec ses collègues de la communauté urbaine la fermeture des collèges et lycées une semaine avant les vacances, face à la circulation qui s'accélère du variant anglais, a dénoncé lundi 15 février sur France Bleu Nord des mesures "déconnectées", disant comprendre "l'incompréhension de la population".

Pas de nouvelles restrictions non plus en Moselle, où c'est le variant sud-africain qui inquiète. Mais 30.000 doses de vaccin supplémentaires ont été annoncées lundi par la préfecture, réservées aux personnes âgées d'au moins 75 ans et aux professionnels de santé.

Au niveau national, 3,014 millions de personnes avaient été vaccinées lundi 15 février, dont plus de 720.000 ont reçu leurs deux doses.

Le "monsieur vaccin" du gouvernement, Alain Fischer, a rappelé lundi 15 février sur BFMTV que "la priorité évidente est de vacciner les personnes à risque", ce qui "représente 17 à 20 millions de personnes avant l'été". Puis, si les livraisons de vaccin se déroulent comme prévu, il sera possible de "vacciner de façon très très importante le reste de la population cet été".

Protocole allégé

À plus brève échéance, le vaccin AstraZeneca, à la manipulation moins contraignante et déjà utilisé pour les soignants, "permettra d'amplifier la vaccination" à partir de fin février, quand il doit arriver chez les généralistes et les pharmaciens.

Et le Pr Fischer de marteler les objectifs de la campagne : "sauver des vies" et "arriver à une situation où le virus circule moins et ou on pourra lever les mesures barrières".

Semblant prendre acte de l'évolution épidémique, l'éducation nationale a adopté un nouveau protocole sanitaire assouplissant les règles qui imposent une fermeture de classe en cas de contamination par le variant britannique.

Mais alors que le mécontentement monte de plus en plus dans le monde de la culture, à l'arrêt depuis de long mois sans perspective, la justice a retoqué lundi la décision du maire RN de Perpignan, Louis Aliot, qui avait décidé la réouverture de quatre musées municipaux, à l'encontre des directives sanitaires du gouvernement.

Le bilan humain depuis l'apparition de l'épidémie en France est très lourd : 82.226 morts depuis le premier cas mortel de COVID-19 enregistré dans le pays le 15 février 2020. Un touriste chinois âgé de 80 ans, décédé à l'hôpital parisien Bichat et originaire de la province du Hubei, où les premiers cas d'un nouveau coronavirus encore mal connu étaient apparus quelques semaines auparavant.


AFP/VNA/CVN

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