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Des secouristes transportent le corps d'une victime retrouvée dans un tunnel à Tapovan, le 14 février en Inde. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Selon le dernier bilan en date des autorités, 43 personnes sont mortes dans la catastrophe et 161 autres restent portées disparues.
Un mur d'eau s'est violemment abattu sur la vallée de Rishiganga dans l'État de l'Uttarakhand détruisant tout sur son passage. Le phénomène a été d'abord attribué à la rupture d'un glacier himalayen mais d'autres hypothèses sont envisagées, dont la formation d'un lac glaciaire, due à la fonte d'un glacier, dont les rives auraient cédé.
Trois corps ont été sortis d'un tunnel de la centrale hydroélectrique de Tapovan, ravagée par la crue, dans lequel une trentaine de personnes sont piégées depuis dimanche 14 février par la boue et les rochers, selon des estimations.
Deux autres corps ont été retrouvés dans un village voisin frappé par l'inondation, selon la police.
Parmi les victimes qui ont pu être identifiées figure Alam Singh, père de deux fillettes.
Sa famille a été prévenue tôt dimanche par un appel téléphonique des responsables des équipes de secours. Mais elle n'a pas encore trouvé comment annoncer la nouvelle aux petites filles, explique Surat Singh, frère de la victime.
"Nous gardions l'espoir, mais à présent nous devons leur annoncer ce qui s'est passé. Il était allé travailler ce jour-là comme chaque jour mais nous n'aurions jamais pensé qu'une telle chose pouvait arriver", confie-t-il.
Les secouristes travaillent sans interruption depuis la catastrophe pour dégager le tunnel, devant lequel des proches de disparus ont manifesté en accusant les autorités de ne pas aller assez vite.
De nombreux habitants, pour beaucoup des collègues des disparus qui avaient, eux, réussi à s'échapper étaient encore rassemblés dimanche à l'entrée du tunnel dans l'attente de nouvelles informations malgré les avertissement des autorités sur un nouveau risque d'inondation.
Les autorités redoutent une nouvelle crue liée à la formation récente d'un nouveau lac himalayen près de la rivière Rishiganga. La fonte rapide des glaciers observée dans la région en raison du réchauffement climatique est de plus en plus préoccupante.
AFP/VNA/CVN