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Les incendies en Californie du Nord ne faiblissent pas. |
Photo : Reuters/VNA/CVN |
La région de Los Angeles est en alerte rouge, au moins jusqu'à vendredi soir 25 octobre, avec des conditions météo propices aux incendies dans le Sud de la Californie.
"Les températures, dans les 30 degrés, avec une humidité basse, vont se combiner à des vents pouvant atteindre 96 km/h pour créer des conditions favorables à un comportement extrême du feu et une propagation rapide", ont tweeté vendredi 25 octobre les services météo.
Les autorités locales ont fait du porte-à-porte à Santa Clarita, ville située à 50 km de Los Angeles, pour avertir les habitants de l'arrivée des flammes et leur demander de partir, rapportent les médias locaux.
"Nous savons que les gens veulent rester mais vraiment, cela ne fait rien à part nous faire du mal à vous et à nous", a mis en garde Sky Cornell, un représentant des pompiers du comté de Los Angeles.
Le brasier, nommé Tick Fire, n'était contenu qu'à 5% vendredi matin 25 octobre, et avait déjà fait partir en fumée 1.600 ha, selon les autorités locales.
De nombreuses écoles ont fermé leurs portes vendredi à cause de la progression du feu, ainsi qu'une autoroute très fréquentée, accentuant les bouchons déjà fréquents dans la deuxième ville des États-Unis.
Selon les autorités, le feu a réduit en cendres au moins six maisons. Dix mille bâtiments sont menacés par les flammes et le Cal Fire, le service des pompiers californien, a mobilisé 600 soldats du feu, six bombardiers d'eau et 100 camions pour lutter contre cet incendie qui s'est déclaré jeudi après-midi.
Quarante-neuf bâtiments détruits
Une maison totalement ravagée par l'incendie. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
À des centaines de kilomètres plus au nord, le "Kincade Fire" dévore la région viticole du comté de Sonoma près de San Francisco. Le gouverneur de l'État, Gavin Newsom, s'y est rendu, assurant à des journalistes qu'il ressemblait "à une zone de guerre".
Quelque 1.300 pompiers luttaient toujours vendredi 25 octobre contre cet incendie contenu à 5% et qui a déjà ravagé près de 9.000 ha de végétation et détruit une cinquantaine de bâtiments.
Ces hommes et femmes, appuyés par une dizaine de bombardiers d'eau et une centaine de camions de pompiers, continuaient à tenter de circonscrire ce feu qui a démarré mercredi 23 octobre.
Plus de 2.000 personnes ont reçu un ordre d'évacuation dans la petite ville de Geyserville et les vignobles qui la bordent, dont un appartenant au célèbre réalisateur américain Francis Ford Coppola.
Des témoignages ont fait état de plusieurs maisons détruites par les flammes mais aucun bilan officiel n'était pour l'instant disponible.
De nombreux habitants de Geyserville ont à peine eu le temps de rassembler quelques affaires avant de voir les flammes déferler. "On pensait que le feu était à trois kilomètres, mais on n'avait pas pris en compte le vent", a expliqué au Los Angeles Times Dwight Monson, 68 ans.
Les autorités locales n'ont pas encore déterminé l'origine du sinistre, mais le fournisseur d'électricité PG&E a fait état d'un incident sur l'une de ses lignes près du point d'origine du "Kincade Fire", seulement sept minutes avant le départ des flammes, relevaient jeudi soir 24 octobre des médias locaux.
L'électricité a été coupée à quelque 180.000 clients du nord de la Californie jeudi 24 octobre pour éviter que les lignes à haute tension ne provoquent des étincelles comme celles à l'origine de plusieurs feux de forêt destructeurs ces dernières années.
Et le fournisseur a prévenu vendredi 25 octobre que des millions d'autres personnes dans le nord et le centre de l'Etat pourraient être préventivement privées d'électricité.
PG&E est ainsi tenu pour responsable du "Camp Fire" qui avait ravagé début novembre 2018 la petite ville de Paradise, dans le nord de la Californie, faisant 86 morts et plusieurs dizaines de milliers de déplacés.
Le gouverneur de Californie Gavin Newsom a fermement critiqué l'entreprise vendredi 25 octobre, assurant "qu'elle avait bien trop longtemps placé ses profits avant les intérêts des californiens".