Victorieux, le Parti du Congrès au pouvoir en Inde prépare son gouvernement

Le Parti du Congrès au pouvoir en Inde préparait le 17 mai un gouvernement de coalition solide après son triomphe aux élections législatives, au moment où le pays traverse une zone de turbulences.

Les résultats complets de la Commission électorale pour les 543 sièges de l'Assemblée donnent 261 députés à l'Alliance unie et progressiste (UPA) conduite par le Congrès contre 159 à l'Alliance nationale et démocratique (NDA) menée par le Parti du peuple indien (Bharatiya Janata Party, BJP). À lui seul, le Congrès rafle 206 sièges, son meilleur score depuis 1991. L'UPA n'a plus qu'à attirer une dizaine de parlementaires indépendants pour obtenir la majorité des 272 sièges, a exulté Janardhan Dwivediun, porte-parole d'un Congrès en position de force après une réunion dimanche avec ses partenaires.

Les visages rayonnants du Premier ministre sortant Manmohan Singh et de l'influente présidente du Congrès, Sonia Gandhi, s'affichaient en Une de tous les journaux. À 76 ans et malgré un quintuple pontage coronarien en janvier, le sikh Manmohan Singh est assuré de retrouver son poste de chef d'un gouvernement qui doit être mis sur pied d'ici au 2 juin. Les législatives, surnommées le "plus grand exercice démocratique au monde", s'étaient déroulées en 5 phases du 16 avril au 13 mai avec la participation de 60% des 714 millions d'électeurs. La performance du Congrès lui permettra de commander presque seul un mastodonte de 1,17 milliard d'âmes et au paysage politique fragmenté en une myriade de partis régionaux. Dès samedi dernier, le Premier ministre se félicitait que "le peuple de l'Inde (ait) parlé avec une grande clarté".

De fait, le BJP nationaliste hindou de Lal Krishna Advani, 81 ans, a subi une déroute. "Le peuple indien ne voulait rien qui le divise en ces temps d'incertitudes", analyse la politologue Neerja Choudhury. De fait, "le nouveau gouvernement retrouve le pouvoir dans un contexte de récession mondiale profonde et de graves troubles dans le voisinage" de l'Inde, a prévenu M. Singh, cité par le porte-parole du Congrès.

Le pays est effectivement dans une mauvaise passe. La 10e économie mondiale souffre de la crise venue d'Occident qui a presque divisé par 2 en 2 ans son taux de croissance et mis au chômage 10 millions de travailleurs.

L'Inde reste aussi travaillée par de criantes inégalités. Elle se sent aussi encerclée par "un anneau de feu", entre un Pakistan chaotique, un Sri Lanka en guerre et un Bangladesh ou un Népal fragiles. L'Inde est encore traumatisé par les attentats de Bombay en novembre (174 tués) imputés à un groupe islamiste pakistanais et est fragilisé par ses insurrections maoïstes, islamistes ou régionalistes.

Beaucoup d'Indiens, dont les deux tiers ont moins de 35 ans, misent sur le fils de Sonia Gandhi, Rahul, 38 ans. La presse spécule sur une retraite de M. Singh en 2011 pour laisser M. Gandhi suivre les pas de son père Rajiv et de sa grand-mère Indira, 2 ex-Premiers ministres, mais qui furent assassinés en 1991 et en 1984.

AFP/VNA/CVN

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