En présence du Premier ministre russe, Vladimir Poutine, et du chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, le géant russe Gazprom s'est engagé à augmenter la capacité du gazoduc qui doit passer sous la mer Noire.
Gazprom a également signé des accords avec ses partenaires bulgare, serbe et grec pour créer des coentreprises pour mener des études de faisabilité en vue de la construction du gazoduc.
Le Premier ministre russe a souligné les perspectives économiques de South Stream tout en émettant des doutes sur le concurrent Nabucco. "Nous n'avons rien contre les projets alternatifs", a souligné M. Poutine devant la presse. Mais "avant d'investir des milliards dans le tuyau et d'enterrer ces milliards, il faut comprendre où trouver du gaz pour ce gazoduc", a-t-il dit en référence aux promoteurs de Nabucco. "Il ne faut rien politiser mais prendre en compte les perspectives économiques. Dans notre cas c'est une évidence", a-t-il insisté.
Gazprom, contrôlé par l'État russe, a de son côté affirmé le 15 mai que Nabucco était un projet politique. "Toutes les activités autour de Nabucco sont initiées par des hommes politiques, souvent d'outre-atlantique, parce que c'est un projet politique et non économique", a estimé Gazprom dans un communiqué.
Alors que l'Europe cherche à réduire sa dépendance vis-à-vis des livraisons du gaz russe, M. Poutine a insisté le 15 mai sur le fait que les accord signés pour South Stream permettaient de "garantir la sécurité des approvisionnements européens". "Je suis sûr que nous faisons un pas supplémentaire dans ce sens", a pour sa part dit M. Berlusconi. "Je suis convaincu que l'UE a besoin de la Russie et que la Russie a besoin de l'UE", a-t-il ajouté.
Gazprom et l'italien ENI se sont engagés de leur côté à doubler la capacité de la partie maritime du gazoduc.
AFP/VNA/CVN