>>Face à "l'urgence", la COP15 contre la désertification débute à Abidjan
>>COP 15 en Côte d'Ivoire : la sécheresse au centre des préoccupations
La désertification avance, près de Ouallam, au Niger, le 3 mai. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Je porte personnellement cette initiative avec l'espoir qu'elle inspirera d'autres pays, en Afrique et dans le reste du monde", a déclaré M. Ouattara en présentant "l'Initiative d'Abidjan" au Sommet des chefs d'État et de gouvernement qui a ouvert lundi 9 mai à Abidjan la 15e conférence des parties (COP 15) à la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification.
Selon lui, il s'agit d'une initiative "majeure" visant à mobiliser 1,5 milliard d'USD auprès des bailleurs de fonds pour restaurer les terres dégradées, renforcer durablement la productivité agricole en Côte d'Ivoire, créer des millions d'emplois pour les jeunes et améliorer la qualité de vie des femmes en milieu rural, principales productrices des denrées alimentaires, a souligné le chef de l'État ivoirien.
La vocation de ce programme "est de permettre à la Côte d'Ivoire d'intégrer dans ses stratégies de développement les approches de gestion durable des sols et de restauration de nos écosystèmes forestiers fortement dégradés", a-t-il poursuivi.
Pays agricole, la Côte d'Ivoire, premier producteur mondial de cacao, premier exportateur mondial d'anacarde et 5e exportateur mondial d'huile de palme, entre autres, est au cœur de la problématique de la gestion des terres. Officiellement, la superficie forestière qui représentait 16 millions d'hectares dans les années 1900 n'était plus que de 2,9 millions d'hectares en 2021 dans le pays, et pourrait disparaître entièrement à l'horizon 2050 si rien n'est fait.
"La désertification et la sécheresse touchent 60% du territoire national et 90% de sa partie septentrionale et bouleversent profondément les secteurs de l'agriculture et de l'agro-industrie, socles de l'économie nationale", a relevé M. Ouattara, insistant sur les conséquences de ces fléaux sur la sécurité énergétique et alimentaire ou encore la paix.
"Nous ne pouvons renoncer à notre agriculture et à notre autosuffisance alimentaire", a-t-il indiqué, non sans appeler les mécanismes de solidarité internationale à jouer "pleinement" leur rôle.
Pour le président ivoirien, la préservation des terres est au cœur de toutes les politiques de développement durable et son pays entend "s'impliquer pleinement pour aboutir à des accords internationaux qui permettront d'allier la protection des sols à la mise en place, à l'échelle mondiale, de systèmes alimentaires productifs et durables".
Xinhua/VNA/CVN