Irak : 12 décès dus à la fièvre du Congo

Au moins 12 personnes sont décédées en Irak de la fièvre du Congo cette année, selon un nouveau bilan annoncé mardi 10 mai par les autorités, qui tentent de juguler la propagation de cette maladie virale transmise par le bétail.

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Le vétérinaire Karrar Ibrahim Hindi examine un buffle malade, dans une ferme située dans les marais du district de Chibayish, au Sud de l'Irak, le 26 mars.

La transmission à l'humain de la fièvre hémorragique se produit "soit par les piqûres de tiques, soit par contact avec du sang ou des tissus d'animaux infectés, pendant ou immédiatement après l'abattage", selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). "Le nombre total de cas de fièvre hémorragique est de 55, dont 12 décès qui ont été enregistrés", a indiqué en conférence de presse le porte-parole du ministère de la Santé, Seif al-Badr.

Quelque 29 cas, dont 6 décès, ont été enregistrés à Dhi Qar, province pauvre et rurale dans le Sud du pays où sont élevés bœufs, moutons, chèvres ou encore des buffles, animaux qui sont autant d'hôtes intermédiaires potentiels de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo (FHCC).

Un bilan précédent annoncé vendredi soir 6 mai faisait état de 40 cas dont huit décès dans tout le pays.

"Nous n'avons pas atteint le stade de l'épidémie, mais les contaminations sont plus élevées que l'année précédente", a indiqué mardi 10 mai M. Badr. "Les procédures adoptées par les différentes autorités compétentes ne sont pas à la hauteur, surtout en ce qui concerne l'abattage non-régulé", a-t-il reconnu.

Les autorités font la chasse aux abattoirs qui ne respectent pas les protocoles d'hygiène. Plusieurs provinces ont interdit toute entrée et sortie de bétail de la région et ont lancé des campagnes de désinfection parmi les bêtes. Ces derniers jours des provinces ont annoncé l'une après l'autre l'apparition d'un premier cas, comme Najaf lundi 9 mai, dans le centre, et avant ça Ninive (Nord), ou encore Kirkouk, au Nord de la capitale.

Selon le ministère de la Santé irakien, les personnes les plus touchées par la fièvre hémorragique sont les éleveurs de bétail ainsi que les employés des abattoirs. Le virus provoque la mort dans 10 à 40% des cas. Entre humains, la transmission de la maladie "peut survenir à la suite d'un contact direct avec du sang, des sécrétions, des organes ou des liquides biologiques de sujets infectés", selon l'OMS.

APS/VNA/CVN

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