À Cuba, les recherches continuent sous les décombres de l'hôtel

Quatre jours après l'explosion accidentelle au gaz qui a soufflé l'emblématique hôtel Saratoga de La Havane, faisant au moins 42 morts, les secouristes cubains continuent mardi 10 mai de fouiller dans les décombres.

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L'acteur et pompier volontaire Teheran Aguilar face à l'hôtel Saratoga, à La Havane, le 9 mai.
Photo : AFP/VNA/CVN

"C'est triste car il y a un grand nombre de morts", " et aussi parce qu'il y a des enfants", se lamente l'acteur Teheran Aguilar, 46 ans.

Populaire sur l'île pour la série télévisée "Histoires de feu", où il joue le rôle d'un pompier, l'acteur travaille depuis plusieurs jours sur le site de l'explosion comme pompier volontaire, portant casque blanc et combinaison noire et jaune.

Non loin de lui, Edel Llopiz, 48 ans, serre contre lui Yomy, son chien secouriste, un labrador de 12 ans. "J'ai apporté ma contribution, avec mon chien, qui a joué un grand rôle dans cette bataille et face à cette douleur pour notre pays", témoigne-t-il. "J'espère que le pays va s'en remettre, qu'on va s'en remettre, oui j'en suis sûr", dit ce spécialiste en techniques cynophiles.

Malgré son expérience dans un service de médecine légale, Raul Leon, 53 ans, reste ébranlé par le drame. "C'est choquant, car je n'avais jamais vu quelque chose comme ça, mais bon on est là, en essayant de faire du mieux qu'on peut, de soutenir les familles pour qu'elles retrouvent leurs proches".

Vendredi matin 6 mai, le luxueux hôtel de la vieille Havane se trouvait dans les derniers préparatifs avant sa réouverture prévue ce mardi 10 mai, après des travaux et deux années de fermeture en raison de la pandémie de COVID-19. Une cinquantaine d'employés était sur place. Un camion-citerne effectuait le ravitaillement en gaz. Soudain une forte explosion et un épais nuage de fumée. Les quatre premiers étages ont volé en morceaux.

"Cette explosion, c'est la plus forte que j'ai ressentie de toute ma vie. Je suis encore en état de choc", confie Maria Victoria Salomon, 60 ans, maîtresse dans une école proche du Saratoga.

La voix brisée et les yeux humides, Nairobi Evora, 36 ans, a passé ces derniers jours à coordonner les ambulances chargées de d'emporter les blessés aux différents hôpitaux. "Cela me touche de près, car ma mère a travaillé de nombreuses années ici (à l'hôtel Saratoga, ndlr). Beaucoup de ses collègues sont morts, et moi je suis ici et j'essaie d'apporter mon grain de sable. On n'a pas pu tous les sauver, mais on en a sauvés beaucoup".

Avec son uniforme de la Croix-Rouge, Inti Guevara, 50 ans, est lui aussi fatiguée après ces longues journées de travail, mais reste déterminé. "Je vais rester ici jusqu'au dernier moment, jusqu'à ce qu'ils disent qu'il ne reste plus de victime" sous les décombres. "C'est mon espoir, que même s'il s'agit de la dernière (personne que l'on sorte des décombres), qu'on la sorte en vie".


AFP/VNA/CVN

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