>>L'Australie investit dans la protection de la Grande barrière de corail
>>Grande Barrière de corail "en danger" pour l'UNESCO, l'Australie prête à contester
La Grande Barrière de corail, au large de la côte de l'État australien du Queensland, le 7 mars. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Sur les 719 récifs étudiés, 654, soit 91%, présentent un certain niveau de blanchiment des coraux. C'est la première fois que le plus grand récif corallien du monde est touché par un tel blanchissement au cours du phénomène climatique La Nina, habituellement caractérisé par une température anormalement basse des eaux.
"Le changement climatique s'intensifie et le récif en subit déjà les conséquences", met en garde le rapport de surveillance, qui souligne qu'il s'agit de la quatrième vague de "blanchissement" à frapper le récif depuis 2016.
Entre septembre 2021 et mars 2022, l'autorité maritime de la Grande Barrière de corail, qui a publié cette étude, a procédé à des relevés exhaustifs sur ce récif inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.
Elle a établi que les eaux ont commencé à se réchauffer fin décembre et que les trois principales régions où se situe la barrière ont été frappées par ce phénomène, qui se traduit par une décoloration en raison de l'expulsion des algues donnant au corail sa couleur vive.
Les coraux blanchis restent vivants et peuvent se rétablir si les conditions s'améliorent mais "les coraux fortement blanchis présentent des taux de mortalité plus élevés", indique ce rapport, dont une première version avait été publié en mars.
Ce rapport a été publié dix jours avant les élections fédérales australiennes du 21 mai, lors desquelles la politique gouvernementale en matière de changement climatique sera au coeur des enjeux.
En juin, l'UNESCO doit décider d'une éventuelle inscription de la Grande Barrière de corail sur la liste des sites "en danger".
L'Australie a lancé un plan de protection "Reef 2050" doté de milliards d'USD après que les Nations unies ont menacé en 2015 de déclasser le site.
AFP/VNA/CVN