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Le répresentant du gouvernement vénézuélien, Jorge Rodríguez, et le ministre des Affaires étrangères mexicain, Marcelo Ebrard, le 13 août à Mexico. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Un "mémorandum d'accord", dont le contenu n'a pas été communiqué, a été signé par Jorge Rodríguez, au nom du gouvernement du président Nicolas Maduro, et Gerardo Blayde, représentant de l'opposition.
Le contenu de ce mémorandum n'a pas été communiqué.
L'objectif de ces pourparlers, qui font suite à l'échec des discussions à la Barbade en 2019 et en République dominicaine en 2018, est de mettre fin à la crise politique et économique aiguë qui mine le Venezuela.
Les négociations se tiennent au Musée national d'anthropologie de Mexico, sous la médiation de la Norvège et sous les auspices du gouvernement mexicain.
Par la suite, les parties se retrouveront le 30 août, également au Mexique, pour discuter d'un agenda en sept points qui n'envisage toutefois pas le départ du pouvoir du président socialiste Nicolas Maduro, que l'opposition accuse d'avoir été réélu frauduleusement en 2018 pour six ans.
Vendredi soir 13 août, M. Maduro a salué sur Twitter la signature du mémorandum. La veille, il avait prévenu qu'il ne céderait pas au "chantage ou aux menaces" des États-Unis qui ont exigé des "discussions sincères" pour résoudre les problèmes de l'ancienne puissance pétrolière.
Vendredi 13 août, le leader de l'opposition, Juan Guaido, a évoqué le pouvoir des sanctions pour faire pression sur M. Maduro et a reconnu que "certaines solutions ne seront pas faciles", mais a prévenu qu'un échec à la table des négociations ne ferait qu'"approfondir le conflit".
Dans sa tentative d'étouffer M. Maduro, l'ex-président républicain Donald Trump avait imposé une batterie de sanctions au Venezuela - dont un embargo pétrolier - que son successeur démocrate Joe Biden propose d'alléger si les négociations progressent vers de nouvelles élections.
Le Canada et l'Union européenne ont également déclaré qu'ils étaient prêts à revoir leurs mesures punitives.
Mais Nicolas Maduro, un ancien chauffeur de bus de 58 ans, insiste sur le fait que "le Venezuela va au dialogue à Mexico (...) de manière autonome et indépendante et ne se soumet pas au chantage ou aux menaces du gouvernement américain".
Le dirigeant, élu en 2013 après la mort d'Hugo Chavez, s'accroche au pouvoir avec le soutien des militaires, de Cuba, de la Chine et de la Russie, en dépit de l'effondrement économique de son pays, membre de l'OPEP, dont le PIB a chuté de 80% depuis 2014.
En raison de la crise, cinq millions de Vénézuéliens ont été contraints d'émigrer.
Pour Pedro Benitez, analyste politique et professeur d'université vénézuélien, les partis pourraient parvenir à des accords s'ils admettent qu'"aucun d'eux ne peut écraser l'autre".