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Lieux d'une attaque à Gao, au Mali, en 2018. |
Lieux d'une attaque à Gao, au Mali, en 2018. Photo : AFP/VNA/CVN |
Un document de la préfecture locale indique que 51 personnes ont été tuées dans des attaques simultanées contre les villages de Karou, Ouatagouna et Daoutegeft, dans la région de Gao. Des maisons ont été saccagées et incendiées et du bétail emporté, ajoute le message.
"Les terroristes sont entrés dans les villages et ont massacré tout le monde", a déclaré un responsable sécuritaire. Par "terroristes", les officiels entendent généralement jihadistes.
Toutes les sources interrogées se sont exprimées sous couvert d'anonymat pour des raisons de sécurité.
"À Karou, 20 civils ont été massacrés. À Ouatagouna, 14 civils ont été tués et dans le hameau de Daoutegeft, d'autres civils ont été massacrés", a énoncé un élu d'une des localités. Les assaillants sont arrivés à moto et ont pris les villageois par surprise, a-t-il ajouté.
Un élu d'une quatrième localité a également rapporté une attaque contre son village. Un détachement militaire a été dépêché sur place pour porter secours aux populations, a indiqué un responsable militaire.
Un responsable d'une ONG malienne a cependant souligné que les communications avec la zone, très isolée, étaient mauvaises. La région, comme une partie du Nord du Mali, a été largement coupée des réseaux ces derniers jours à cause d'attaques attribuées aux jihadistes contre les infrastructures de télécommunications.
La Mission de l'ONU au Mali (Minusma) "condamne avec la plus grande fermeté (ces) attaques barbares" et "délibérées contre les populations civiles", dans un communiqué lundi 9 août. Elle "aidera à l'ouverture d'une enquête afin de déterminer les circonstances dans lesquelles ces atrocités ont été commises".
AFP/VNA/CVN