>>Vendée Globe : Alex Thomson a déjà la tête dans l'hémisphère sud
>>Vendée Globe : Thomson toujours devant
L'Imoca |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Au classement de 18h00 heure française (17h00 GMT) jeudi 19 novembre, le Gallois Thomson (Hugo Boss) naviguait toujours en tête avec Ruyant (LinkedOut) positionné derrière lui à 17,79 milles nautiques (33 km). Dalin (Apivia), troisième, pointait à 87 km (47,43 nm).
Passé comme une flèche mercredi 18 novembre à l'Equateur, Thomson avait depuis levé le pied, sans explication. Ruyant n'était plus qu'à 7 nm du Britannique jeudi midi 19 novembre. Mais en fin de journée, le leader du tour du monde en solitaire a navigué à des vitesses dépassant les 21 nœuds (39 km/h), quand Ruyant et Dalin n'atteignaient pas les 20 nœuds.
Les trois rivaux sont à la barre de voiliers dits +volants+ (des 'foilers') et naviguent désormais dans l'hémisphère sud, comme plus d'un tiers de la flotte.
Sur les douze bateaux qui ont déjà quitté l'hémisphère nord, seuls deux n'ont pas de foils - les appendices latéraux qui élèvent la coque au dessus de l'eau pour filer à vive allure -: celui de Benjamin Dutreux (OMIA-Water Family), onzième au classement, et celui de Jean Le Cam (Yes we Cam !), quatrième.
4L contre Ferrari
Alex Thomson sur son bateau Hugo Boss, le 8 novembre aux Sables d'Olonne. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le Cam, doyen de la course, ne cesse d'étonner avec son bateau de 2007, pointant à 264 km du leader.
"Depuis la fin de la dépression, on est au reaching (vent de travers qui fait aller vite), c’était le bon scénario pour le foiler", a ensuite relevé le marin de 61 ans, qui a tenu la tête de la course le week-end dernier avant de se faire rattraper par les foilers.
"Au final je suis bien car ma compétition n’est pas avec les foilers, je suis dans la catégorie 4L, pas dans celle des Ferrari mais je me rends compte que mon bolide, que je connais bien, est assez véloce !", a poursuivi le skipper, qui participe à son cinquième Vendée Globe.
À l'arrière de la flotte, les concurrents attendent encore de traverser le Pot-au-Noir, en espérant que cette zone instable sera aussi magnanime que pour les leaders.
"Je dois avouer que je regarde la tête de la flotte avec une certaine envie en ce moment. J'avance à 16 nœuds et il me reste encore 600 milles (un peu moins de deux jours de navigation) pour atteindre le Pot au Noir. Je vois les premiers le traverser tout droit et je me demande si mon destin sera aussi bon", a soufflé Pip Hare (Medallia), qui participe à son tout premier tour du monde en solitaire sans escale.
"J'ai la pêche"
L'Anglaise pointe à la 22e place, devant une autre novice du Vendée Globe, Alexia Barrier (TSE - 4myplanet), qui s'est battue sans relâche pour être en pleine mer aujourd'hui.
La quadragénaire au petit gabarit galère sur son vieux bateau mais savoure chaque instant.
"J’ai la main droite enflée et les bras un peu tétanisés à cause des efforts physiques. Du coup, j’ai pris soin de moi et ça a bien fonctionné. J’ai la pêche maintenant, j’ai hâte que le jour se lève. J’avance bien, entre 13 et parfois 20 nœuds en surf. J’ai hâte de retrouver les poissons volants", s'est réjouie la Sudiste, qui doit manoeuvrer des voiles de 80 kg alors qu'elle en pèse 56.
Revenu en course après une escale technique aux Sables d'Olonne, Jérémie Beyou (Charal) avance à petits pas et ferme la flotte.
Au onzième jour de course, il n'y a qu'un seul abandon, celui de Nicolas Troussel (Corum L'Epargne) après un démâtage lundi 16 novembre au large du Cap-Vert. Troussel a rejoint son bateau, jeudi soir 19 novembre, le port de Mindelo, après trois jours de navigation au moteur.