>>Vendée Globe : Thomson toujours devant
>>Vendée Globe : Thomson reste en tête, Ruyant passe 2e
Le Gallois Alex Thomson (Hugo Boss) avant le départ du Vendée Globe, aux Sables-d’Olonne, le 8 novembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Thomson (Hugo Boss), grand favori pour son cinquième tour du monde en solitaire et sans escale, emmène dans son sillage deux autres sérieux prétendants à la victoire : Thomas Ruyant (LinkedOut), deuxième, et Charlie Dalin (Apivia), troisième, qui tous les deux, n’avaient pas encore passé l’Equateur mercredi 18 novembre à 18h (heure française).
Détenteur du record entre les Sables d’Olonne (point de départ) et l’Équateur, soit 9 jours et 7 heures en 2016, Thomson n’a pas réussi à faire mieux. Il a mis cette fois 9 jours 23 heures et 59 minutes.
Le Britannique, qui devance Ruyant de 189 km (70 milles nautiques), est pourtant à la barre d’un foiler dernière génération. Il s’agit d’un bateau dont la coque s’élève au maximum au dessus de l’eau pour filer à vive allure, tout comme ceux de Ruyant et Dalin.
Mais les conditions météo rencontrées depuis le départ n’ont pas permis à Thomson et son voilier noir et rose - dont le cockpit est entièrement fermé - de mieux s’exprimer sur l’eau.
À quelque 200 km de Thomson, Dalin est à l’aise dans son bateau +volant+ au cockpit presque entièrement fermé.
"Un autre décor"
"En ce moment, il fait chaud, mais ça va. Il ne fait que 28 degrés dans le bateau. 27°C dans le cockpit. Je ne souffre pas trop de la chaleur. J’ai un petit ventilateur et mon autre arme anti chaleur: un petit brumisateur rechargeable", a-t-il raconté lors d’une vacation.
"Je suis en short et T-shirt jour et nuit, on ne se pose pas de question sur la façon de s’habiller. J’en profite d’autant plus qu’on va passer à un autre décor d’ici à quelques jours", a-t-il prévenu.
Le Français Charlie Dalin à bord de son voilier Apivia au large des Sables-d'Olonne, le 8 novembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Isabelle Joschke (MACSF), 16e au classement de mercredi 18 novembre (18h) à près de 1.000 kilomètres de Thomson (531 nm), se prépare elle aussi à ce changement brutal de températures, à la barre d’un bateau équipé de foils mais d’ancienne génération.
"Là, ça file tout droit. Ces journées, c’est du pain béni. Après ça ne va pas être aussi facile. Là, ce sont sûrement les deux ou trois jours les plus sereins de mon tour du monde. Bientôt ce sont les mers du sud, il faudra que le bateau soit costaud, j’aurai très froid", a souligné la navigatrice franco-allemande, actuellement dans les alizés et qui devrait traverser le Pot-au-Noir dans les 24 à 48 prochaines heures.
Bien plus loin, le Japonais Kojiro Shiraishi (DMG Mori Global One), qui pointe à 2.637 km de Thomson (1.424 milles nautiques) à bord d’un bateau de dernière génération, se débat pour réparer sa grand-voile, qui s’est déchirée il y a plus de trois jours.
"Je n’ai pas trop le moral depuis que ma grand-voile est déchirée. J’ai découpé tous les bords endommagés de la voile pour faire des bords propres et ensuite j’ai collé le haut et le bas avec du Sikaflex. Mon bateau est une vraie voilerie !", a expliqué le marin, passé en mode exclusivement bricoleur depuis trois jours.
En toute fin de flotte, Jérémie Beyou (Charal), qui a pris un second départ mardi 17 novembre après avoir été contraint de rentrer pour réparer, fait son "bonhomme de chemin" dans le golfe de Gascogne.
Après dix jours de course, la flotte ne compte qu’un abandon, celui de Nicolas Troussel (Corum L’Epargne) après un démâtage lundi 16 novembre au large du Cap-Vert.