>>L'Allemagne étend sa liste de régions à risque dans onze pays européens
>>Coronavirus : le point sur la pandémie
>>Allemagne : 13.000 chaises devant le Reichstag pour les migrants à Lesbos
Des salariés des transports et des syndicalistes devant l'entrée de la station de métro Alexanderplatz, lors d'un mouvement de grève dans les transports, le 29 septembre à Berlin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Ver.di appelle les salariés des transports publics à une grève d'avertissement", pour "augmenter la pression", a indiqué le syndicat dans un communiqué mardi 29 septembre. Dans de nombreuses grandes villes du pays, l'offre de transports publics était drastiquement limitée depuis 1h00 GMT.
Dans la capitale, Berlin, "quasiment aucun bus, métro ou tram" ne circule, tandis qu'à Hambourg, "aucun métro ne devrait fonctionner", jusqu'à 10h00 GMT, ont prévenu les sociétés de transports des deux villes. À Munich, dans le sud du pays, "il n'y a plus de métro" et "seulement la moitié des bus est en circulation", indique un porte-parole de la MVG, qui exploite les transports en commun. Les trains long-courriers ne sont pas concernés. Le syndicat Ver.di demande la mise en place d'une négociation, pour une convention collective s'appliquant pour l'ensemble du pays au 87.000 salariés du secteur.
Il demande à ce "que cesse le traitement inégale des salariés dans les différents Länder (États allemands, NDLR)", et appelle à des règles communes en matière de congés et de bonus. Or, l'organisation des employeurs communaux (VKA), qui représente les employeurs du secteur en Allemagne a "refusé ces négociations", selon le syndicat. "Le comportement de Ver.di est irresponsable, en particulier en cette période de crise", a de son côté regretté la VKA dans un communiqué. Le mouvement de grève devrait prendre fin, dans la plupart des villes, vers 10h00 GMT.
Les "grèves d'avertissement" - débrayages coordonnés de quelques heures - accompagnent traditionnellement en Allemagne le début ou le milieu des négociations salariales menées de manière saisonnière à l'expiration de chaque accord de branche. En cas de blocage plus persistant, les syndicats ont ensuite recours à la grève dite "dure".