Valls, candidat à la présidentielle, démissionnera le 6 décembre de Matignon

Manuel Valls a annoncé lundi soir 5 décembre qu'il était "candidat à la présidence de la République", avec la volonté de "réconcilier" la gauche, et qu'il quitterait dès mardi 6 décembre son poste de Premier ministre, quatre jours après le renoncement du chef de l’État à briguer un second mandat.

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Manuel Valls, le 5 décembre à Evry
Photo : AFP/VNA/CVN

"Oui, je suis candidat à la présidence de la République", a lancé dès le début de son discours Manuel Valls depuis la mairie d’Évry, son fief électoral dans l'Essonne, devant un public métissé à l'image de sa ville.

"J'ai cette force en moi, cette volonté de servir mon pays, c'est au-delà des mots, c'est une conviction totale, je veux tout donner pour la France", a-t-il ajouté, dans un discours ancré à gauche, ciblant le candidat de la droite François Fillon, et aux accents parfois lyriques.

Sans surprise, le chef du gouvernement démissionnaire de 54 ans, arrivé au côté de sa femme Anne Gravoin, s'est placé sous le signe du rassemblement d'une gauche faible et explosée par plusieurs candidatures rivales.

"Ma candidature est celle de la conciliation, elle est celle de la réconciliation", "je veux rassembler" la gauche, a-t-il aussi lancé, derrière un pupitre sur lequel était écrit son nouveau slogan : "Faire gagner tout ce qui nous rassemble".

Pour tenter d'effacer son image d'homme clivant, il a admis avoir eu des "mots durs", suscité "des débats" et "des incompréhensions", en allusion à des polémiques qu'il a pu créer par le passé. Mais il a plaidé n'avoir "jamais cédé à la tentation de l'individualisme, de quitter le collectif", en allusion à son rival Emmanuel Macron, parti en solo.

C'est aussi au nom du "sens de l'État" que Manuel Valls a présenté sa démission. Il avait communiqué les grandes lignes de son intervention au président François Hollande qui l'a regardée à la télévision, selon son entourage.

Après son discours, les premières réactions à droite mettaient l'accent sur son inévitable solidarité avec le bilan du chef de l'État, à l'instar de Jean-Christophe Lagarde (UDI) ou de Bernard Accoyer (LR), pour qui il est "un candidat de substitution, le légataire universel du hollandisme".

Même tonalité du côté du Parti de gauche, pour qui le bilan qui était "inassumable" par le président, "le sera tout autant par le Premier ministre". (Les autres réactions à la candidature de Manuel Valls).

AFP/VNA/CVN

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