Université : éventuelle formation ASINSA décentralisée

Catherine BERAUD, maître de conférences de l'Institut national des sciences appliquées (INSA) de Toulouse - département Génie Mécanique et nouvelle responsable de la filière Asinsa à l'INSAde Toulouse, vient d'effectuer une mission à Hô Chi Minh-Ville et à Hanoi. Elle a parlé des avantages des études à l'INSA de Toulouse.

Vous êtes en mission à HCM-Ville et à Hanoi du 23 au 29 janvier 2011, est-ce que c'est votre première visite au Vietnam ? Qu'évoque pour vous ce pays ?

Oui, c'est la première fois que je viens au Vietnam et c'est aussi mon premier contact avec un pays d'Asie.

Historiquement, ce pays évoque pour moi une guerre très longue et la lutte d'un peuple pour son indépendance. Mais aussi, un pays en plein développement économique, très dynamique avec un fort potentiel démographique : un tiers de la population a moins de 20 ans.

Pouvez-vous présenter la filière ASINSA de l'INSA de Toulouse ?

Créée en 1999, la filière ASINSA Toulouse accueille 24 étudiants : 12 étudiants asiatiques et 12 étudiants français. L'objectif d'ASINSA est de proposer une formation adaptée à l'internationalisation du métier d'ingénieur et de permettre à chaque étudiant d'expérimenter le travail en équipe multi-culturelle afin de développer les capacités d'adaptation, d'autonomie et d'ouverture d'esprit nécessaires à une meilleure compréhension de leurs futurs partenaires industriels.

L'intégration des étudiants étrangers est facilitée au sein de la filière par une pédagogie adaptée : école d'été (stage d'un mois en français langue étrangère), cours/TD dans les matières scientifiques, formation intensive en français au cours des trois premières années, formation spécifique en anglais en 2e et 3e année, suivi personnalisé sous forme de tutorat

Quel est le portrait robot de l'étudiant vietnamien que vous souhaitez recruter pour les formations de l'INSA ?

L'étudiant idéal est un étudiant qui possède de solides connaissances scientifiques en mathématiques, physique et chimie ainsi qu'un niveau de français suffisant pour progresser et s'intégrer. Il doit également avoir un bon potentiel d'adaptabilité.

Pouvez-vous nous dire combien d'étudiants vietnamiens des classes bilingues et autres classes sont actuellement à Toulouse ?

Sur les cinq années de formation, on compte une quarantaine d'étudiants vietnamiens répartis dans les différentes spécialités. En septembre 2010, cinq étudiants vietnamiens ont intégré la 1re année de l'INSA de Toulouse.

Est-il possible un jour d'avoir une formation ASINSA décentralisée au Vietnam ?

Pourquoi pas ? Tout est possible mais cela nécessiterait des moyens financiers, pédagogiques et humains importants. On peut aussi imaginer la création d'écoles d'ingénieurs vietnamiennes qui proposeraient des cursus s'inspirant largement du programme de formation scientifique des INSA.

Quels sont les points positifs de Toulouse et de sa région qui peuvent attirer les bacheliers vietnamiens ?

Portée par le dynamisme de son tissu économique, Toulouse, 4e ville de France, offre une grande qualité de vie, une gastronomie riche en saveur et une vie culturelle intense.

Berceau de l'aéronautique et du spatial, son environnement technologique s'est élargi aux domaines de l'électronique, de l'agroalimentaire, des industries de la santé, des technologies de l'information….

Son campus universitaire bien desservi par les transports en commun (bus, métro) bénéficie d'une infrastructure développée : résidences, restaurants, cafétéria, bibliothèque, salles informatiques, infirmerie, service social, installations sportives… c'est une ville où il fait bon vivre.

Propos recueillis par Hervé Fayet/CVN

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