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Hani Abdeen, doyen de la Faculté de médecine de l'Université palestinienne Al-Quds, dévoile un respirateur en Cisjordanie le 23 avril. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Environ 350 cas de personnes contaminées par la pandémie de COVID-19 ont été officiellement recensés dans la bande de Gaza et en Cisjordanie occupée, incluant deux décès.
Après s'être rendue compte qu'il y avait moins de 200 respirateurs disponibles dans ces territoires, la faculté de médecine de l'université Al-Quds à Abou Dis, faubourg de Jérusalem, a décidé de passer à l'action, explique son doyen Hani Abdeen. Une des difficultés a été de trouver les pièces nécessaires, dit-il. Et l'importation reste coûteuse et difficile, Israël contrôlant les frontières de la Cisjordanie, territoire palestinien qu'il occupe depuis 1967, soutient-il.
Alors, au début de la crise, des ingénieurs de l'université ont utilisé les matériaux et outils disponibles pour concevoir un respirateur artisanal, qui a été approuvé par les autorités palestiniennes mercredi . Celles-ci ont reçu le jour même 15 respirateurs de l'étranger via Israël.
L'appareil "Made in Palestine", dont le mécanisme est actionné par une pompe, est moins fiable que d'autres respirateurs mais il est moins cher, rapide à fabriquer et vital pour les situations d'urgence, selon M. Abdeen, dont l'équipe compte produire 500 unités dans les prochains jours, à destination des hôpitaux palestiniens. "Nous sommes actuellement dans l'urgence de produire pour les hôpitaux en Palestine. Nous pourrons par la suite voir si nous nous entendons avec des entreprises pour en produire davantage pour le reste du monde", soutient Imad Abou Kishek, le président de l'université.
Selon M. Abdeen, cette innovation a été facilitée par la difficile situation des Palestiniens. "Nous devions compter sur le savoir, l'expertise et les compétences d'innovation des scientifiques et médecins palestiniens afin d'aider notre communauté", estime le doyen. "Cela prouve que dans la difficulté, on peut exceller".
AFP/VNA/CVN