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Situé dans le village de Dông La (commune de Quê Nham, district de Tân Yên), ce centre se cache sous des arbres séculaires entre lesquels des allées pavées conduisent à ses bâtiments entourés de verdure. Ici, le calme règne.
Le Centre de soins des personnes méritantes de la Patrie de la province de Bac Giang (Nord) |
La plupart des gens du centre souffrent de graves blessures notamment psychologiques. Nguyên Van Tinh, né dans le district de Tân Yên, confie : «Nous sommes tous ici des invalides de guerre».
Pour justifier ses propos, il se lève et montre ses blessures de l’épaule gauche à la poitrine. Pendant la guerre, 90% de son corps a reçu des éclats d’un obus B41, un miraculé...
"Le champ de bataille K a été particulièrement sanglant, obus et balles pleuvaient constamment. Lors des combats, l'ennemi était très proche, 5 à 10 mètres seulement. Les soldats devaient marcher jusqu’à 10 heures chaque nuit, puis s’engager immédiatement dans les affrontements".
L'histoire de Bùi Ngoc Sinh, né dans le district de Quê Vo de la province de Bac Ninh, fascine ceux qui l’écoutent parler. Entré dans l’armée en 1978, M. Sinh a été affecté au champ de bataille K et a combattu jusqu'en 1979, année durant laquelle il a été gravement blessé. Il ne lui reste que deux doigts à la main droite, et trois à la gauche, et ce ne sont que les quelques blessures apparentes.
Malgré leurs graves blessures, ils se sentent chanceux par rapport à d’autres frères d’armes qui vivent dans ce centre. Ainsi, Nguyên Thuc Khuông, originaire de Bac Ninh, vit dans un état végétatif après avoir été frappé à la tête par un éclat d'obus, malgré les chirurgies effectuées.
Des invalides de guerre font la gymnastique. |
Tous comme membres d'une famille
Selon Nguyên Van Dung, directeur du centre, son établissement prend en charge 19 graves invalides de guerre. Ceux-ci ne sont pas seulement meurtris dans leur chair, ils souffrent aussi, pour la plupart, de traumatismes mentaux. Et chaque fois que le temps change, médecins et infirmières sont en état d’alerte pour prendre soin de ces anciens soldats qui souffrent davantage, sur un plan ou un autre...
"Chacun d'entre nous, des médecins aux gardes-malades, est déterminé dans ses tâches, car nous nous considérons tous comme membres d'une famille. Nous faisons notre gymnastique, nous mangeons ensemble", a confié M. Dung.
Un nouveau centre de soins des personnes méritantes de la Patrie, représentant un investissement de plus de 100 milliards de dôngs, est en construction dans la ville de Bac Giang. Il entrera en service ce 3e trimestre de l'année.
Thuy Hà/CVN