Virus : près de 4.500 morts en 24 heures aux États-Unis, un record

Les États-Unis, pays le plus touché par le coronavirus, ont largement dépassé mardi leur précédent record de morts du coronavirus en une seule journée, au moment où les campagnes de vaccination se multiplient dans le monde, dans l'espoir d'enrayer enfin une pandémie aux effets dévastateurs.

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Des gens portant des masques devant un centre de vaccinations contre le COVID-19 à Los Angeles, le 12 janvier.
Photo : AFP/VNA/CVN

Les États-Unis ont, précisément, enregistré mardi 12 janvier plus de 235.000 nouvelles contaminations et 4.470 morts. Jamais jusqu'à présent ce pays, confronté à une flambée de l'épidémie dont il n'arrive pas à reprendre le contrôle depuis l'automne, n'avait encore jamais dépassé la barre des 4.000 décès en 24 heures.
Et dans l'espoir d'enrayer les contagions, les autorités fédérales ont décidé que tous les voyageurs souhaitant se rendre aux
États-Unis par avion devront désormais présenter, à partir du 26 janvier, un test négatif au COVID-19 afin d'être autorisés à voyager, ont annoncé mardi 12 janvier les autorités sanitaires américaines.
Ce test devra être réalisé dans les trois jours précédant le départ pour les
États-Unis. Les compagnies aériennes seront chargées de vérifier qu'un test a bien été réalisé avant l'embarquement.
La moyenne des morts sur sept jours est à un plus haut depuis le début de la pandémie, et ils sont à déplorer dans toutes les régions du pays, avec une augmentation particulièrement élevée dans le Sud et l'Ouest. Au total, les
États-Unis ont enregistré 22,8 millions de cas et plus de 380.000 morts du coronavirus depuis le début de la pandémie.
La situation est par endroit critique. La ville de New York pourrait arriver au bout de ses stocks de vaccins d'ici la fin de la semaine prochaine, a prévenu son maire Bill de Blasio.
Plus au sud, la situation est également dramatique au Panama où les autorités envisagent de loeur des conteneurs frigorifiés pour conserver les cadres en raision de la saturation des morgues des hôpitaux.
La course aux vaccins est bien lancée aussi de l'autre côté de l'Atlantique. L'Union européenne se demène pour obtenir des doses supplémentaires de vaccin, des efforts qui ne devraient toutefois pas garantir une immunité collective en 2021 selon
l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Un an après l'annonce par Pékin du premier décès du COVID-19, la pandémie a fait au moins 1.945.437 morts dans le monde, selon le dernier bilan établi mardi 12 janvier par l'AFP, avant les derniers chiffres américains, et le branle-bas de combat s'intensifie.
UE : 3e vaccin attendu
L'Agence européenne des médicaments a annoncé mardi 12 janvier avoir reçu une demande d'autorisation pour le vaccin de l'alliance AstraZeneca/Oxford. Elle compte procéder à un examen accéléré, avec une possible décision le 29 janvier, si les données communiquées sont suffisamment "robustes et complètes".

Une "bonne nouvelle", s'est réjouie la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, alors que le virus a déjà fait plus de 620.000 morts à travers le continent.
Les vaccins de Pfizer/BioNTech et de Moderna sont déjà autorisés dans l'UE, qui a signé des contrats avec plusieurs laboratoires dans l'optique de faire gonfler son portefeuille de vaccins potentiels. La Commission envisage d'acheter jusqu'à 60 millions de doses de vaccin potentiel à la biotech franco-autrichienne Valneva.
Au Brésil, le vaccin chinois CoronaVac a montré une efficacité globale de 50,38% contre le COVID-19 lors d'essais cliniques réalisés dans ce pays. "C'est un vaccin sûr, efficace et qui répond à toutes les conditions requises pour une utilisation en urgence", a déclaré Dimas Covas, le directeur de l'Institut Butantan qui sera chargé de sa production et de sa distribution au Brésil.
Face à la propagation de l'épidémie en divers points du globe, la mise à disposition des vaccins accélère, à l'instar de la Jordanie qui lance mercredi 13 janvier une campagne nationale de vaccinations.
Mais l'OMS a prévenu que "nous n'allons pas atteindre (...) l'immunité collective en 2021". Le déploiement des vaccins, quand il s'agit de milliards de doses, "prend du temps", a expliqué sa responsable scientifique, Soumya Swaminathan.
La Chine s'apprête de son côté à recevoir une équipe d'experts de l'OMS chargée d'enquêter sur l'origine du coronavirus. Attendue jeudi 14 janvier à Wuhan, dans le centre du pays, elle devrait être placée en quarantaine avant de commencer son enquête.
Le gouvernement a décidé mardi de confiner par précaution cinq millions d'habitants d'une ville limitrophe de Pékin après un cas de coronavirus, les autorités tentant d'endiguer rapidement de petits foyers apparus près de la capitale.
Variant amazonien au Japon
Au Royaume-Uni, pays d'Europe le plus endeuillé, sept centres de vaccination massive ont ouvert lundi 11 janvier. Le gouvernement espère immuniser quelque 15 millions de personnes d'ici mi-février pour commencer à lever son troisième confinement en un an.
Les autorités britanniques peinent à freiner la propagation d'un variant -plus contagieux- du virus, avec des dizaines de milliers de contaminations chaque jour.
"Si vous ne jouez pas le jeu, nos policiers qui aident les autres et risquent leurs propres vies appliqueront les règles- et je les encouragerai à le faire", a martelé la ministre de l'Intérieur, Priti Patel, indiquant que 45.000 amendes avaient déjà été distribuées.
Le Japon cherche pour sa part à isoler pour analyse un variant du coronavirus récemment détecté sur quatre personnes arrivées dans l'archipel en provenance du Brésil.
Ce variant du SARS-CoV-2 résulte d'une évolution "d'une lignée virale du Brésil, qui circule en Amazonie", provisoirement baptisée "B.1.1.28 (K417N/E484K/N501Y)", a affirmé le chercheur brésilien Felipe Naveca, qui collabore avec l'institut Fiocruz. La mutation est survenu "probablement entre décembre 2020 et janvier 2021", a précisé l'institut.
Encore des restrictions
La liste des restrictions s'allonge un peu partout dans le monde.
Aux Pays-Bas, le Premier ministre Mark Rutte a annoncé la prolongation jusqu'au 9 février des restrictions en place dans son pays pour tenter de freiner la pandémie.
En Malaisie, le roi Abdullah Shah a déclaré l'état d'urgence pour faire face "à un stade très critique" de l'épidémie et le Parlement a été suspendu dans la foulée, une décision critiquée par l'opposition qui dénonce un abus de pouvoir.
Au Liban, la réponse à la pandémie de COVID-19 va passer par un confinement strict assorti d'un couvre-feu total pendant 11 jours, à partir de jeudi 14 janvier, durant lequel les travailleurs non essentiels ne seront pas autorisés à sortir de la maison et les supermarchés n'ouvriront que pour effectuer des livraisons.
Enfin en Tunisie, un confinement général de quatre jours sera imposé à partir de jeudi 14 janvier.

AFP/VNA/CVN

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