>>Virus : les vaccinations accélèrent, pas d'immunité collective attendue en 2021
>>Angleterre : 36 tests positifs au COVID en Premier League la semaine passée
Une vue du terminal 4 de l'aéroport international JFK à New York le 22 décembre 2020. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Tous les voyageurs souhaitant se rendre aux États-Unis par avion devront présenter, à partir du 26 janvier, un test négatif au COVID-19 afin d'être autorisés à voyager, ont annoncé mardi 12 janvier les autorités sanitaires américaines.
Ce test devra être réalisé dans les trois jours précédant le départ pour les États-Unis. Les compagnies aériennes seront chargées de vérifier qu'un test a bien été réalisé avant l'embarquement.
La situation est par endroit critique. La ville de New York pourrait arriver au bout de ses stocks de vaccins d'ici la fin de la semaine prochaine, a prévenu son maire Bill de Blasio. Près de 376.000 personnes sont mortes du coronavirus aux États-Unis.
La course aux vaccins est bien lancée aussi de l'autre côté de l'Atlantique. L'Union européenne se demène pour obtenir des doses supplémentaires de vaccin, des efforts qui ne devraient toutefois pas garantir une immunité collective en 2021 selon l'OMS.
Un an après l'annonce par Pékin du premier décès du COVID-19, la pandémie a fait au moins 1.945.437 morts dans le monde, selon le dernier bilan établi par l'AFP, et le branle-bas de combat s'intensifie.
UE : 3e vaccin attendu
L'Agence européenne des médicaments a annoncé mardi 12 janvier avoir reçu une demande d'autorisation pour le vaccin de l'alliance AstraZeneca/Oxford. Elle compte procéder à un examen accéléré, avec une possible décision le 29 janvier, si les données communiquées sont suffisamment "robustes et complètes".
Une "bonne nouvelle", s'est réjouie la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, alors que le virus a déjà fait plus de 620.000 morts à travers le continent.
Les vaccins de Pfizer/BioNTech et de Moderna sont déjà autorisés dans l'UE, qui a signé des contrats avec plusieurs laboratoires dans l'optique de faire gonfler son portefeuille de vaccins potentiels. La Commission envisage d'acheter jusqu'à 60 millions de doses de vaccin potentiel à la biotech franco-autrichienne Valneva.
Un patient sur un brancard et une femme en fauteuil roulant dans un hôpital de Lisbonne, le 11 janvier. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'UE a dévoilé partiellement mardi 12 janvier pour la première fois aux eurodéputés l'un des contrats de commandes de vaccins anti-COVID, la Commission, qui négocie au nom des Vingt-Sept, entendant garder confidentiels l'essentiel des détails de ses commandes tant qu'elle poursuivra des négociations avec des laboratoires.
La Suisse a donné son autorisation de mise sur le marché à un deuxième vaccin anti-COVID, celui de l'américain Moderna, après celui de Pfizer/BioNTech utilisé depuis décembre.
Au Brésil, le vaccin chinois CoronaVac a montré une efficacité globale de 50,38% contre le COVID-19 lors d'essais cliniques réalisés dans ce pays. "C'est un vaccin sûr, efficace et qui répond à toutes les conditions requises pour une utilisation en urgence", a déclaré Dimas Covas, le directeur de l'Institut Butantan qui sera chargé de sa production et de sa distribution au Brésil.
Face à la propagation de l'épidémie en divers points du globe, la mise à disposition des vaccins accélère.
Mais l'Organisation mondiale de la santé a prévenu que "nous n'allons pas atteindre (...) l'immunité collective en 2021". Le déploiement des vaccins, quand il s'agit de milliards de doses, "prend du temps", a expliqué sa responsable scientifique, Soumya Swaminathan.
En France, le gouvernement espère atteindre les 400.000 personnes vaccinées contre le COVID-19 à la fin de la semaine, notamment dans les Ehpad où seuls 30.000 résidents ont reçu le vaccin.
La Chine s'apprête de son côté à recevoir une équipe d'experts de l'OMS chargée d'enquêter sur l'origine du coronavirus. Attendue jeudi à Wuhan, dans le centre du pays, elle devrait être placée en quarantaine avant de commencer son enquête.
Le gouvernement a décidé mardi de confiner par précaution cinq millions d'habitants d'une ville limitrophe de Pékin après un cas de coronavirus, les autorités tentant d'endiguer rapidement de petits foyers apparus près de la capitale.
Variant amazonien au Japon
Au Royaume-Uni, pays d'Europe le plus endeuillé, sept centres de vaccination massive ont ouvert lundi 11 janvier. Le gouvernement espère immuniser quelque 15 millions de personnes d'ici mi-février pour commencer à lever son troisième confinement en un an.
Pour accueillir les morts du COVID-19, des morgues provisoires sont mises en place.
Les autorités britanniques peinent à freiner la propagation d'un variant -plus contagieux- du virus, avec des dizaines de milliers de contaminations chaque jour.
"Si vous ne jouez pas le jeu, nos policiers qui aident les autres et risquent leurs propres vies appliqueront les règles- et je les encouragerai à le faire", a martelé la ministre de l'Intérieur, Priti Patel, indiquant que 45.000 amendes avaient déjà été distribuées.
La Russie a d'ailleurs décidé de prolonger la suspension de ses liaisons aériennes avec le Royaume-Uni, deux jours après la découverte du nouveau variant du COVID-19 chez un patient russe de retour de ce pays.
Le Japon cherche pour sa part à isoler pour analyse un variant du coronavirus récemment détecté sur quatre personnes arrivées dans l'archipel en provenance du Brésil.
Ce variant du SARS-CoV-2 résulte d'une évolution "d'une lignée virale du Brésil, qui circule en Amazonie", provisoirement baptisée "B.1.1.28 (K417N/E484K/ 501Y)", a affirmé le chercheur brésilien Felipe Naveca, qui collabore avec l'institut Fiocruz. La mutation est survenu "probablement entre décembre 2020 et janvier 2021", a précisé l'institut.
Encore des restrictions
La liste des restrictions s'allonge un peu partout dans le monde.
Aux Pays-Bas, le Premier ministre Mark Rutte a annoncé la prolongation jusqu'au 9 février des restrictions en place dans son pays pour tenter de freiner la pandémie. "Tout le monde ou presque comprendra qu'il n'y avait pas d'autre choix", a-t-il justifié, évoquant l'imposition d'un possible couvre-feu.
En Malaisie, le roi Abdullah Shah a déclaré l'état d'urgence pour faire face "à un stade très critique" de l'épidémie et le Parlement a été suspendu dans la foulée, une décision critiquée par l'opposition qui dénonce un abus de pouvoir.
Au Liban, la réponse à la pandémie va passer par un confinement strict assorti d'un couvre-feu total pendant 11 jours, à partir de jeudi 14 janvier, durant lequel les travailleurs non essentiels ne seront pas autorisés à sortir de la maison et les supermarchés n'ouvriront que pour effectuer des livraisons.
Enfin en Tunisie, un confinement général de quatre jours sera imposé à partir de jeudi 14 janvier.
AFP/VNA/CVN