Virus : les vaccinations accélèrent, pas d'immunité collective attendue en 2021

Dans l'espoir d'enrayer la flambée de la pandémie de COVID-19, les campagnes de vaccination se multiplient dans le monde et l'Union européenne se démène pour obtenir des vaccins, des efforts qui ne devraient toutefois pas garantir une immunité collective en 2021 selon l'OMS.

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Une soignante se fait vacciner contre le COVID-19 dans un centre de fortune installé dans un stade de football de Tirana, le 12 janvier.
Photo : AFP/VNA/CVN

Un an après l'annonce par Pékin du premier décès du COVID-19, la pandémie de COVID-19 a fait au moins 1.945.437 morts dans le monde, selon le dernier bilan établi par l'AFP, et le branle-bas de combat s'intensifie.
L'Agence européenne des médicaments a annoncé mardi 12 janvier avoir reçu une demande d'autorisation pour le vaccin de l'alliance AstraZeneca/Oxford. Elle compte procéder à un examen accéléré, avec une possible décision le 29 janvier, si les données communiquées sont suffisamment "robustes et complètes".
Une "bonne nouvelle", s'est réjouie la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, alors que le virus a déjà fait plus de 620.000 morts à travers le continent.
Les vaccins de Pfizer/BioNTech et de Moderna sont déjà autorisés dans l'UE, qui a signé des contrats avec plusieurs laboratoires dans l'optique de faire gonfler son portefeuille de vaccins potentiels. La Commission envisage d'acheter jusqu'à 60 millions de doses de vaccin potentiel à la biotech franco-autrichienne Valneva.
L'UE a dévoilé partiellement mardi 12 janvier pour la première fois aux eurodéputés l'un des contrats de commandes de vaccins anti-COVID, la Commission, qui négocie au nom des Vingt-Sept, entendant garder confidentiels l'essentiel des détails de ses commandes tant qu'elle poursuivra des négociations avec des laboratoires.
La Suisse a donné son autorisation de mise sur le marché à un deuxième vaccin anti-COVID, celui de l'américain Moderna, après celui de Pfizer/BioNTech utilisé depuis décembre.
Face à la propagation de l'épidémie en divers points du globe, la mise à disposition des vaccins accélère.
Mais l'Organisation mondiale de la santé a prévenu que "nous n'allons pas atteindre (...) l'immunité collective en 2021". Le déploiement des vaccins, quand il s'agit de milliards de doses, "prend du temps", a expliqué sa responsable scientifique, Soumya Swaminathan.
La Chine s'apprête à recevoir une équipe d'experts de l'OMS chargée d'enquêter sur l'origine du coronavirus. Attendue jeudi 14 janvier à Wuhan, dans le Centre du pays, elle devrait être placée en quarantaine avant de commencer son enquête.
Le gouvernement a décidé mardi 12 janvier de confiner par précaution cinq millions d'habitants d'une ville limitrophe de Pékin après un cas de coronavirus, les autorités tentant d'endiguer rapidement de petits foyers apparus près de la capitale.
Gare aux Bobbies !
Au Royaume-Uni, pays d'Europe le plus endeuillé, sept centres de vaccination massive ont ouvert lundi 11 janvier. Le gouvernement espère immuniser quelque 15 millions de personnes d'ici mi-février pour commencer à lever son troisième confinement en un an.
Pour accueillir les morts du COVID-19, des morgues provisoires sont mises en place.

Les autorités britanniques peinent à freiner la propagation d'un variant -plus contagieux- du virus, avec des dizaines de milliers de contaminations chaque jour.
"Si vous ne jouez pas le jeu, nos policiers qui aident les autres et risquent leurs propres vies appliqueront les règles- et je les encouragerai à le faire", a martelé la ministre de l'Intérieur, Priti Patel, indiquant que 45.000 amendes avaient déjà été distribuées.
La Russie a d'ailleurs décidé de prolonger la suspension de ses liaisons aériennes avec le Royaume-Uni, deux jours après la découverte du nouveau variant du COVID-19 chez un patient russe de retour de ce pays.
Aux Pays-Bas, le Premier ministre Mark Rutte a annoncé la prolongation jusqu'au 9 février des restrictions en place dans son pays pour tenter de freiner la pandémie. "Tout le monde ou presque comprendra qu'il n'y avait pas d'autre choix", a-t-il justifié, évoquant l'imposition d'un possible couvre-feu.
Le Japon cherche pour sa part à isoler pour analyse un variant du coronavirus récemment détecté sur quatre personnes arrivées dans l'archipel en provenance du Brésil.
Mortalité record en Belgique
En Malaisie, le roi Abdullah Shah a déclaré l'état d'urgence pour faire face "à un stade très critique" de l'épidémie et le Parlement a été suspendu dans la foulée, une décision critiquée par l'opposition qui dénonce un abus de pouvoir.
Au Liban, la réponse à la pandémie va passer par un confinement strict assorti d'un couvre-feu total pendant onze jours, à partir de jeudi 14 janvier, durant lequel les travailleurs non essentiels ne seront pas autorisés à sortir de la maison et les supermarchés n'ouvriront que pour effectuer des livraisons.
En France, le gouvernement espère atteindre les 400.000 personnes vaccinées contre le COVID-19 à la fin de la semaine, notamment dans les Ehpad où seuls 30.000 résidents ont reçu le vaccin.
Son voisin belge a franchi dimanche 10 janvier le cap des 20.000 morts du COVID-19, ce qui constitue "la mortalité la plus importante que la Belgique ait connue depuis la période de la grippe espagnole et de la fin de la (Première) guerre, soit 1918", selon les autorités sanitaires.
En Allemagne, un premier cas du variant sud-africain a été détecté dans le Sud-Ouest du pays, dans une famille revenant d'un long séjour en Afrique du Sud.
Aux
États-Unis, où près de 376.000 personnes sont mortes du coronavirus, le président élu Joe Biden a reçu lundi 11 janvier en direct à la télévision la deuxième dose du vaccin de Pfizer/BioNTech.
La ville de New York pourrait arriver au bout de ses stocks de vaccins d'ici la fin de la semaine prochaine, a prévenu le maire Bill de Blasio lors d'un point de presse.
Au Portugal, Marcelo Rebelo de Sousa, âgé de 72 ans et candidat à un second mandat, a finalement été testé négatif à deux reprises après un premier test positif.
Enfin en Tunisie, un confinement général de quatre jours sera imposé à partir de jeudi 14 janvier.

AFP/VNA/CVN

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