Virus
Un record absolu de nouveaux cas quotidiens dans le monde 

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a enregistré un record absolu de nouveaux cas quotidiens de COVID-19 sur la planète, au moment où les pays européens préparent leurs opinions à des restrictions anti-pandémie de plusieurs mois malgré des mouvements de contestation.

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Des véhicules font la queue au Dodger Stadium à Los Angeles (États-Unis) pour passer des tests au COVID-19, le 14 novembre.

Dimanche 15 novembre, le tableau de bord de la pandémie de l'OMS annonçait 660.905 nouveaux cas pour la journée de samedi 14 novembre. Le précédent record datait de vendredi 13 novembre (645.410 nouveaux cas), après celui du 7 novembre (614.013). La région Amériques de l'OMS a également enregistré un record samedi 14 novembre, avec 269.225 nouveaux cas. Autre record battu cette semaine, pour la première fois, l'OMS a enregistré plus de 9.500 morts sur trois jours consécutifs. Le bilan de jeudi 12 novembre est le troisième le plus élevé depuis le début de la pandémie. Selon l'organisation, plus de 53,7 millions de personnes ont été contaminées au total, dont plus de 1,3 million ont perdu la vie.

"Peu de marge"

En Europe, le ministre allemand de l'Économie, Peter Altmaier, a estimé dimanche 14 novembre que les restrictions en Allemagne pourraient se prolonger "pendant au moins les quatre ou cinq prochains mois", douchant les espoirs d'une fin rapide des mesures mises en place il y a deux semaines (fermeture pendant un mois au moins de toute une série d'établissements, dans la gastronomie, les loisirs, le sport et la culture). "En raison des taux d'infection encore bien trop élevés, nous avons peu de marge de manœuvre", a justifié le ministre.

Deux clips vidéo du gouvernement allemand incitant à paresser tout l'hiver sur son canapé et devenir le "héros" du combat contre le COVID-19 suscitaient dimanche 15 novembre l'emballement des internautes en Allemagne et au-delà, pour leur humour inattendu. Confinée depuis le 30 octobre, la France, qui a enregistré un des pires bilans de la planète avec 44.548 morts, frôlait dimanche 15 novembre les deux millions de cas, selon les chiffres officiels. Le Premier ministre Jean Castex a lui aussi prévenu qu'il allait falloir "vivre avec le virus sur le temps long", et qu'il travaillait à des "règles" pour le pays jusqu'à l'arrivée d'un vaccin.

Nombre de morts liés au coronavirus officiellement annoncés par pays, au 15 novembre à 11h00 GMT

Des centaines de catholiques se sont réunis dimanche dans plusieurs villes (Bordeaux, Nantes, Strasbourg...), comme le week-end précédent, pour demander la levée de l'interdiction des messes en public. Des manifestations contre les restrictions en général avaient déjà eu lieu dans plusieurs villes samedi 14 novembre. En Allemagne, près d'un millier d'anti-masques avaient défilé samedi 14 novembre à Francfort (Centre) à l'appel d'un collectif "Libre penseur", 700 personnes s'étaient rassemblées à Ratisbonne (Sud), et d'autres manifestations étaient prévues dimanche 15 novembre.

"Hiver normal" en 2021 ?

Dans un registre plus positif, le directeur général de la société allemande BioNTech, qui a développé avec Pfizer un vaccin "efficace à 90%" contre le nouveau coronavirus, a estimé dimanche que "nous pourrions avoir un hiver normal l'année prochaine", à condition "que nous ayons un taux de vaccination important avant l'automne/hiver l'année prochaine". "Si tout continue à bien se passer, nous commencerons à délivrer le vaccin à la fin de cette année", a assuré le Pr Ugur Sahin sur la BBC.

Le français Sanofi, qui prévoit de mettre sur le marché son propre vaccin en juin 2021, a précisé dimanche 15 novembre que celui-ci pourrait être conservé à régrigérateur, et non à -70°C comme celui de Pfizer/BioNTech, ce qui devrait être "un avantage pour certains pays". Pfizer est "un peu en avance", a concédé le président de Sanofi France Olivier Bogillot, mais "un seul laboratoire ne pourra pas fournir l'ensemble des doses pour toute la planète. Il faudra qu'on ait plusieurs vainqueurs au terme de cette course". En attendant, l'Europe continue de durcir ses restrictions.

L'Autriche débutera mardi 17 novembre un second confinement, avec fermeture des écoles et des magasins non essentiels et appel à rester chez soi, jusqu'au 6 décembre au moins. Le chancelier Sebastian Kurz a également annoncé dimanche une campagne de dépistage du COVID-19 à grande échelle, qui s'annonce un "défi logistique", dans l'espoir de "pouvoir fêter (Noël) un minimum, avec au moins" quelques proches. Au Portugal, après le couvre-feu instauré lundi dernier, un confinement le week-end est entré en vigueur samedi pour 70% de la population. La semaine prochaine, 80% de la population sera concernée.

Des files d'attente devant un bureau de vote à Rio de Janeiro, au Brésil, le 15 novembre.
Des files d'attente devant un bureau de vote à Rio de Janeiro, au Brésil, le 15 novembre. Photo : AFP/VNA/CVN

La Grèce qui, face à des records de décès et de contaminations quotidiens, va fermer ses écoles primaires et ses crèches et a interdit tout rassemblement de plus de trois personnes. Au Royaume-Uni, le Premier ministre Boris Johnson s'est isolé après avoir été en contact avec une personne infectée au COVID-19. Le chef du gouvernement, sévèrement atteint il y a plusieurs mois, se sent "bien" et n'a "aucun symptôme", selon un porte-parole.

Municipales atypiques au Brésil

Le nombre de contaminations augmente sur tous les continents, à l'exception de l'Océanie. Les États-Unis sont le pays le plus endeuillé avec 245.614 décès, devant le Brésil (165.658 morts), selon un bilan de l'AFP. À New York (États-Unis), qui connaît à nouveau une flambée de cas, le maire Bill de Blasio a appelé les parents d'élèves à "se préparer" à la fermeture des écoles lundi 16 novembre.

Au Brésil, des municipales atypiques ont lieu dimanche en raison de la pandémie, qui pourrait limiter la participation. Ces élections se tiennent sous de strictes dispositions sanitaires, avec une première tranche prioritaire de trois heures pour les électeurs âgés. Le Mexique a de son côté annoncé avoir dépassé samedi le million de cas confirmés, après avoir enregistré 5.860 nouvelles infections en 24 heures. Et la maire de Mexico, Claudia Sheinbaum, a annoncé la fermeture des bars et des cantines pendant 15 jours.

En Tunisie, le couvre-feu nocturne a été prolongé de trois semaines, ainsi que les mesures de restrictions, pour faire face à la recrudescence du nombre de malades. L'Algérie voisine, où les rassemblements étaient déjà interdits, a également annoncé dimanche de nouvelles restrictions: extension du couvre-feu à 32 préfectures sur 48, fermeture des salles de sport, des espaces de loisirs et des plages, horaires réduits pour certains commerces et pour les cafés et restaurants, qui ne pourront faire que de la vente à emporter.


AFP/VNA/CVN

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