Les États-Unis face à l'embrasement du virus, l'Europe ne relâche pas la pression

Face à l'explosion des cas de coronavirus dans tous les États-Unis, New York se préparait samedi 14 novembre à refermer ses écoles, au moment où les restrictions se multiplient dans le monde, y compris en Europe en dépit d'un léger mieux sur le front de l'épidémie.

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Un patient quitte l'hôpital Tisch, le 13 novembre 2020 à New York.
Photo : AFP/VNA/CVN

Sur le vieux continent, les restrictions se multilplient, comme au Portugal qui a décidé d'un couvre-feu le week-end, entré en vigueur samedi 14 novembre. En Ukraine, ce sont les commerces non essentiels qui ferment samedi 14 novembre pour trois week-ends. Et en Autriche, le gouvernement pourrait annoncer samedi 14 novembre un durcissement des mesures déjà en vigueur.

Ailleurs dans le monde, le nombre de contaminations augmente sur tous les continents, à l'exception de l'Océanie. Au Liban, un confinement "total" du pays entre en vigueur samedi 14 novembre face à cette deuxième vague qui ne reflue toujours pas.

Mais c'est aux États-Unis que la situation apparaît préoccupante.

Ville américaine la plus touchée par la première vague au printemps, New York a jusqu'ici résisté à son retour en force. Mais le taux de positivité des tests - longtemps resté proche des 1% - augmente désormais quotidiennement et a dépassé vendredi 13 novembre pour la première fois le seuil critique des 3%.

Le maire Bill de Blasio, qui avait rouvert les écoles publiques fin septembre selon un modèle partiellement présentiel, a appelé les parents d'élèves à "se préparer" à leur fermeture lundi 16 novembre.

Le gouverneur de New York Andrew Cuomo avait déjà annoncé la fermeture dès 22h00 des bars et restaurants, une mesure entrée en vigueur vendredi 13 novembre et globalement bien acceptée dans une ville où le déconfinement a été très progressif et où ces établissements fermaient déjà pour la plupart avant minuit.

Le souvenir des camions-morgue et des tentes dressées devant les hôpitaux en mars-avril, avec plus de 23.000 morts recensés dans la métropole, est encore dans tous les esprits.

Inquiétude avant Thanksgiving

Des femmes masquées devant des magasins fermés pour cause de pandémie à Los Angeles, le 12 novembre 2020.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le nombre de nouveaux cas quotidiens aux États-Unis ne cesse d'augmenter : il a approché les 189.000 entre jeudi 12 novembre et vendredi 13 novembre, pas loin du record enregistré en début de semaine.

Et près de 1.600 nouveaux décès ont été recensés, selon l'université Johns Hopkins, portant le total dans le pays à plus de 10,7 millions de cas et 244.200 morts.

Le nombre de malades du COVID-19 hospitalisés est aussi au plus haut depuis le début de la pandémie, à plus de 67.000, selon le Covid Tracking Project.

"Il va falloir qu'on ferme tout", a prévenu vendredi 13 novembre Michael Mina, épidémiologiste à Harvard, lors d'un point presse téléphonique. "Et si on ne ferme pas tout ou si on ne trouve pas autre chose à faire, Thanksgiving va conduire à une nouvelle explosion massive de cas".

Stabilisation en Europe

Les États-Unis restent, de loin, le pays dont le bilan est le plus lourd en valeur absolue, devant le Brésil (164.737 morts), l'Inde (128.668), le Mexique (97.056), et le Royaume-Uni (50.928).

Mais avec 284.000 nouveaux cas quotidiens, l'Europe est toujours la région enregistrant la plus forte progression, même si les nouvelles contaminations semblent désormais stabilisées (+1%).

Les autorités écartent cependant presque partout l'idée d'un assouplissement de ces restrictions. Malgré des signes de ralentissement en Allemagne, la chancelière Angela Merkel a ainsi estimé que l'épidémie allait a minima "nous occuper tout l'hiver".

La France, l'un des épicentres de la deuxième vague, constate elle aussi un ralentissement des contaminations. Mais il est trop "fragile" pour envisager une levée des restrictions le 1er décembre, a signifié le gouvernement, alors que 95% des capacités en réanimation sont occupées et que "le pic" de cette vague n'est pas encore atteint.

En Italie, la situation s'aggrave dans plusieurs des 20 régions du pays. Dans celle de Naples, notamment, les hôpitaux étaient débordés : on soignait parfois des patients directement dans leur voiture, tandis que d'autres agonisaient dans des ambulances.

Dans ce contexte, la décision du gouvernement chilien de rouvrir ses frontières aériennes aux ressortissants étrangers - avec l'espoir d'accueillir 300.000 touristes pendant l'été austral - a été immédiatement dénoncée comme "peu judicieuse" par l'Association médicale chilienne.

AFP/VNA/CVN

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