>> États-Unis : le nombre de meurtres augmente dans les grandes villes
Des policiers bouclent une partie du French Quarter à La Nouvelle-Orléans, après une attaque à la voiture bélier, le 1er janvier. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'homme de 42 ans, qui est mort, était "déterminé" à faire un "carnage", selon la police locale, tandis que le FBI considère cette attaque, mercredi 1er janvier à l'aube, comme un probable "acte terroriste".
Les enquêteurs œuvrent "à déterminer les possibles associations et affiliations de l'individu avec des organisations terroristes" et affirment rechercher des complices, sans donner de détails. Des médias américains ont rapporté que les détectives avaient examiné une vidéo semblant montrer trois hommes et une femme en train de poser des engins explosifs avant l'attentat.
Cela survient moins de trois semaines avant la passation de pouvoir entre le président démocrate Joe Biden et son successeur élu républicain Donald Trump, dans un climat politique électrique.
L'auteur présumé de cet attentat au véhicule-bélier s'appelait Shamsud-Din Jabbar, un "ressortissant américain du Texas" et ancien militaire de l'armée de terre, a révélé la police fédérale. Il a été dans l'armée de 2007 à 2015 avec notamment un déploiement en Afghanistan de 2009 à 2010 terminant sergent-chef, selon le ministère de la Défense.
Le FBI a indiqué qu'"un drapeau (du groupe jihadiste) EI se trouvait dans son véhicule" et que deux engins explosifs artisanaux retrouvés dans la voiture et dans le quartier avaient été désamorcés.
Après avoir renversé, tué et blessé des dizaines de passants, l'homme a été abattu dans une fusillade avec la police. Deux policiers ont été blessés.
Shamsud-Din Jabbar, citoyen américain de 42 ans suspecté par le FBI d'avoir foncé dans la foule à la Nouvelle-Orléans avec son véhicule, faisant au moins 15 morts et des dizaines de blessés, selon les autorités. Photo : AFP/VNA/CVN |
Vers 03h15 (09h15 GMT), au volant d'un pick-up Ford, il a foncé dans la foule qui déambulait dans le "Vieux Carré", le quartier français de cette ville de Louisiane, en essayant "d'écraser le plus de personnes qu'il pouvait", avait annoncé dès mercredi matin 1er janvier une cheffe de la police locale, Anne Kirkpatrick.
"Il était farouchement déterminé à provoquer un carnage", a-t-elle insisté.
Une responsable du FBI sur place, Alethea Duncan, a dit à la presse "ne pas penser que Jabbar était le seul responsable" et considéré qu'il aurait agi avec de "potentiels complices".
Un journaliste de l'AFP a vu le véhicule accidenté qui avait été transformé en arme : un pick-up Ford F-150, très répandu aux États-Unis, dans une version électrique.
Trump dénonce l'immigration
L'attaque est survenue dix jours après celle contre un marché de Noël à Magdebourg en Allemagne, quand un psychiatre saoudien installé depuis 2006 et décrit comme "islamophobe" et souffrant de troubles mentaux, avait fauché la foule à bord d'une BMW, faisant cinq morts et plus de 200 blessés.
La police autour du véhicule qui a foncé sur la foule à la Nouvelle-Orléans, aux États-Unis, le 1er janvier. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Au crépuscule de son mandat, qui s'achève le 20 janvier, le président Biden a condamné l'attaque. "Rien ne justifie la violence, quelle qu'elle soit, et nous ne tolérerons aucune attaque contre les populations de notre pays", a-t-il déclaré dans un communiqué.
Donald Trump, son prédécesseur et bientôt successeur, qui a fait campagne sur la dénonciation de l'immigration illégale, a fait le lien avec les millions de clandestins aux États-Unis : il a répété, sans preuve, sur son réseau Truth Social que "les criminels qui arrivent (aux États-Unis) sont bien pires que les criminels que nous avons dans notre pays".
L'attaque a eu lieu dans le "French Quarter" de la Nouvelle-Orléans, quartier qui ne dort jamais tout au long de l'année, a fortiori la nuit du Nouvel An, entre Canal et Bourbon Street.
Renommé pour ses restaurants, ses bars et ses clubs de jazz, ce quartier aux allures de petite ville coloniale française, héberge aussi des cabarets et des lieux fréquentés par la communauté LGBT+.
"Zone de guerre"
Un témoin, Zion Parsons, cité par CNN, a parlé d'une "zone de guerre", quand un autre, Jimmy Cothran sur ABC News, a vu de son balcon une "folie".
Jim Mowrer avait raconté plus tôt sur CBS News que le véhicule avait foncé dans la foule à "grande vitesse", avant que son conducteur n'en sorte et n'ouvre le feu, provoquant une riposte de la police.
"Quand les coups de feu ont cessé, on est (...) ressortis dans la rue et on a vu beaucoup de personnes touchées; on voulait voir ce qu'on pouvait faire pour les aider", mais certaines étaient "malheureusement décédées", a-t-il relaté.
La Nouvelle-Orléans, plus grande ville de cet État conservateur, est l'une des destinations touristiques les plus prisées aux États-Unis et connues en Europe.
Elle devait accueillir mercredi soir 1er janvier un grand match de football américain universitaire, le Sugar Bowl qui a été reporté de 24 heures.
AFP/VNA/CVN