Le Comité a convenu "d'un document (de travail) sérieux pour un arrêt de tous les actes de violences et de meurtres en Syrie", a déclaré le Premier ministre du Qatar, cheikh Hamad Ben Jassem Al-Thani, après la réunion qu'il a présidée.
La délégation syrienne, conduite par le ministre des Affaires étrangères, Walid al-Mouallem, a promis "de répondre demain à ce document", a-t-il dit, sans préciser la teneur exacte des propositions faites aux Syriens. Il a ajouté que le comité ministériel devrait se réunir le 2 novembre au Caire, siège de la Ligue arabe, pour faire le point sur les tractations en cours avec Damas.ii "Qu'il y ait accord ou pas (avec Damas), une réunion est prévue mercredi (demain) au Caire", a-t-il dit, soulignant que "l'important, c'est la mise en oeuvre" du plan proposé.
"Ce qui est requis, ce sont des mesures concrètes pour empêcher ce qui est arrivé dans d'autres pays", a déclaré aux journalistes cheikh Hamad, interrogé sur l'avertissement lancé par M. Assad contre un séisme dans la région en cas d'intervention occidentale contre son pays. Il semble faire référence à la Libye où une intervention de l'OTAN avait contribué à la chute du dirigeant Mouammar Kadhafi, dans la foulée des révoltes ayant chassé du pouvoir les présidents tunisien et égyptien.
Trois civils ont été tués le 30 octobre dans la ville et la province de Homs en Syrie, où les militants pro-démocratie ont appelé à des manifestations pour réclamer que la Ligue arabe gèle l'adhésion de la Syrie.
La réunion de Doha s'est tenue dans un climat tendu, la Ligue arabe ayant exprimé dans un message au président Assad samedi "son rejet des meurtres de civils" et "l'espoir que le gouvernement syrien prendra les mesures nécessaires pour les protéger".
Le ministère syrien des Affaires étrangères avait répliqué en se déclarant "étonné que le comité arabe ait basé sa position sur les mensonges diffusés par les chaînes de télévision qui incitent" à la violence.
Le président syrien a demandé à la Russie de continuer à le soutenir face aux condamnations occidentales de sa répression des manifestations, dans une interview à la télévision russe.
Pour sa part l'émissaire de la Chine au Moyen-Orient, Wu Sike, a appelé le 30 octobre au Caire le régime de Bachar al-Assad à "respecter et répondre aux aspirations et aux revendications légitimes du peuple syrien".
La Russie et la Chine -membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU- avaient opposé le 4 octobre leur veto à un projet de résolution des pays occidentaux menaçant Damas de "mesures ciblées".
AFP/VNA/CVN