Les habitants de Bangkok fuient les inondations

De nombreux habitants de Bangkok fuyaient le 27 octobre la mégalopole, en car, en train ou en avion, au premier jour d'un week-end exceptionnel de cinq jours décrété à la hâte par le gouvernement pour faire face à des inondations historiques.

La capitale de 12 millions d'habitants s'est préparée pour recevoir les tombereaux d'eau qui inondent depuis des semaines une vaste région du Nord et du Centre du pays. Une masse qui descend inexorablement vers le Golfe de Thaïlande, force les digues et fait déborder fleuves et canaux.

Certains quartiers du centre de Bangkok, le long du fleuve Chao Phraya, sont noyés. L'eau s'est notamment infiltrée dans l'enceinte du Palais royal.

Plusieurs districts du Nord sont aussi très inondés, dont celui de Don Mueang et son aéroport (vols intérieurs), fermé depuis le 25 octobre au trafic aérien mais d'où continue à travailler le Centre de coordination des secours (Froc) malgré une coupure d'électricité.

"C'est une crise, car si nous essayons de résister à ce volume d'eau énorme, une force de la nature, nous ne gagnerons pas", a insisté le 27 octobre la Premier ministre Yingluck Shinawatra.

Les sinistrés de Bangkok intra-muros dépassaient déjà les 7.500 personnes. Des dizaines de milliers de soldats se sont joints aux opérations de secours. Alors que le Froc a appelé la population à "réfléchir à évacuer vers d'autres lieux", bus, trains et routes étaient pris d'assaut, notamment en direction de Pattaya, Hua Hin ou Phuket, stations balnéaires du Sud épargnées par les inondations.

"Toutes ces destinations sont bondées en raison des Thaïlandais qui ont quitté Bangkok", a indiqué le directeur adjoint de l'Autorité thaïlandaise du tourisme, Sansern Ngaorungsi.

Les vols intérieurs depuis l'aéroport international Suvarnabhumi, qui fonctionne normalement, sont également "très, très remplis".

"Les embouteillages vers Pattaya (...) ont commencé à se former mercredi soir", a indiqué pour sa part Norraboon Nanna, commandant de la police de l'autoroute.

Alors que de nombreux pays conseillent à leurs ressortissants d'éviter tout voyage non essentiel, les expatriés se sont joints à l'exode.

Bangkok avait parfois des allures de chantier, les uns continuant à empiler des montagnes de sacs de sable aux endroits stratégiques, les autres construisant à la hâte des murs de briques ou de parpaings devant leur maison ou leur magasin.

Ceux qui ont décidé de rester vidaient encore un peu plus les rayons des supermarchés, qui manquaient déjà cruellement d'eau potable.

Une "inquiétude" pour beaucoup, alors que "l'eau du robinet devient marron dans certains endroits", a noté Jerry Velasquez, directeur régional de l'organe de l'ONU chargé de la Stratégie internationale de prévention des catastrophes (UNIDSR). "Bangkok en est toujours à la première phase", a-t-il prévenu. "Ce sont des inondations comme en voit qu'une seule en un siècle".

AFP/VNA/CVN

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