Il s'agit d'un des 8 groupes de solutions qui seront mises en oeuvre d'ici à la fin de l'année, entre autres : renforcement de l'appareil répressif, remise en ordre de la circulation routière, information sur les embouteillages, accélération du rythme des chantiers...
Une soixantaine de cas d'embouteillage graves
Selon le Service des communications et des transports de Hô Chi Minh-Ville, au cours des 9 premiers mois de l'année, 61 cas d'embouteillage d'une durée de 30 minutes et plus ont été dénombrés dans la ville (contre 48 cas l'année passée), dont 12 cas considérés comme "extrêmement graves" (4 à 9 heures d'affilée), sans oublier d'innombrables cas de moins de 30 minutes.
La plupart des embouteillages surviennent en raison d'accidents, d'inondations, de travaux...
Le projet de système de péage urbain électronique avancé par le Service municipal des communications et des transports vise à diminuer le volume de trafic dans une zone particulièrement congestionnée de la ville. Ce système comprendra 3 maillons : installation des radiobalises DSR sur les axes les plus sensibles, du transpodeur In-vehicle Units dans le véhicule (les conducteurs y inséreront une carte à puce avant de rentrer dans la zone réservée ou Restricted zone RZ), d'un réseau de contrôle avec caméras et ordinateurs. Ainsi, chaque véhicule qui passera sous un portique ERP sera identifié, et le montant à payer sera débité automatiquement sur le compte bancaire du conducteur. Si le véhicule n'est pas doté de radiobalises DSR, la caméra transmettra le numéro de la plaque minéralogique au centre de contrôle pour un règlement ultérieur. Le système ERP ne fonctionnera qu'aux heures de pointe. "Le conducteur devra s'acquitter de frais d'entrée dans la RZ dits frais de +péage d'embouteillage+. Ce système est déjà appliqué à Singapour depuis 1975 et dans beaucoup d'autres villes de par le monde", explique Trân Quang Phuong, directeur du SCT. Selon lui, ce système apportera à l'État des recettes considérables qui seront réinvesties dans le développement des transports publics.
"Les embouteillages exercent une influence négative sur le développement socio-économique de la ville", fait remarquer Lê Hoàng Quân. La mégalopole compte 4,2 millions de véhicules immatriculés dans la ville, à quoi s'ajoutent ceux venus d'autres régions. En représentant seulement 5% du réseau routier du pays, la mégalopole du Sud recense un tiers du parc automobile national. Un déséquilibre qui explique la congestion routière dont souffre la ville depuis des années.
Nghia Dàn/CVN