Un nouveau robot américain va tenter de se poser sur la Lune

Après être entrée l'an passé dans les annales en devenant la première société privée à se poser sur la Lune, l'Américaine Intuitive Machines espère renouveler jeudi 6 mars son exploit, quelques jours seulement après l'alunissage réussi d'un autre robot américain.

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Image fournie le 3 mars par Intuitive Machines de l'atterrisseur lunaire Athena en orbite circulaire autour de la Lune.
Photo : AFP/VNA/CVN

La sonde Athena va tenter, à partir de 17h32 GMT, de se poser en douceur sur la surface lunaire. Une prouesse réussie dimanche par une autre entreprise texane, Firefly Aerospace, témoignant de l'accélération en cours de l'exploration spatiale, sur fond de recours croissant à l'industrie privé.

Avant qu'Intuitive Machines ne parvienne en février 2024 à faire alunir son robot Odysseus, seule une poignée de pays, à commencer par l'Union soviétique en 1966, y étaient parvenus. Odysseus s'était toutefois abîmé lors de l'alunissage, en raison d'une défaillance de son système de navigation l'ayant conduit à s'approcher trop vite de la Lune.

Après une série d'ajustements, l'entreprise ambitionne de réaliser cette fois-ci un alunissage tout en contrôle près du Pôle sud de la Lune, objet de nombreuses convoitises car il s'y trouve de l'eau sous forme de glace. Si elle y parvient, elle serait la première à s'en approcher d'aussi près.

"Science-fiction"

"Cette mission semble tout droit sortie d'un de nos films de science-fiction préférés", avait relevé Nicky Fox, une responsable de la NASA, lors du lancement de la sonde, il y a une semaine.

Photo diffusée le 19 février par Intuitive Machines de la sonde spatiale Athena au Centre spatial Kennedy de la NASA en Floride.
Photo d’archives : AFP/VNA/CVN

L'agence spatiale américaine a choisi il y a plusieurs années de charger le secteur privé de l'envoi de matériel et de technologies sur la Lune afin de faire baisser le coût des missions et d'accélérer leur cadence.

Haute de plus de 4 mètres, soit environ la taille d'une girafe adulte, la sonde Athena est chargée de plusieurs instruments scientifiques destinés notamment à forer le sol à la recherche d'eau et d'autres ressources.

Elle transporte également un petit robot nommé Grace - en l'honneur de la mathématicienne américaine Grace Hopper -, capable de bondir et d'ainsi explorer des zones difficiles d'accès.

Un autre engin à bord d'Athena doit lui tester la mise en place d'un réseau cellulaire 4G. Autant d'expériences destinées à approfondir les connaissances scientifiques et à préparer le terrain pour de futures missions humaines, dans le cadre d'Artémis, le programme phare de la NASA.

Les équipes scientifiques devraient mener ces "expériences et démonstrations technologiques pendant environ dix jours avant que la nuit lunaire ne s'installe sur le Pôle sud de la Lune, rendant Athena inutilisable", a précisé l'entreprise.

Ambitions spatiales

Mais avant cela, Intuitive Machines doit réussir à faire alunir son engin sans encombre, une manoeuvre très complexe en raison notamment de l'absence d'atmosphère, qui rend les parachutes inopérants.

Capture d'écran diffusée le 23 août 2023 sur le site web de l'Organisation indienne de recherche spatiale montrant la sonde Chandrayaan-3 quelques secondes avant son atterrissage lunaire au pôle sud de la Lune.
Photo d’archives : AFP/VNA/CVN

Sa zone d'alunissage est par ailleurs située sur un terrain montagneux, à environ 160 kilomètres du Pôle sud. En 2023, la sonde indienne Chandrayaan-3 était devenue la première au monde à alunir dans cette région, à environ 600 km du Pôle.

Cette nouvelle tentative américaine survient au moment où les incertitudes autour du programme Artémis ne cessent de croître après que le président Donald Trump s'est montré sceptique sur l'utilité de repasser par la Lune avant d'aller sur Mars.

Le républicain a répété mardi soir 4 mars au Congrès sa volonté de planter le drapeau américain sur la planète rouge.

Le programme Artémis, qui a essuyé plusieurs retards et complications, a pour objectif d'établir une présence humaine durable sur la Lune, alors que d'autres pays, à commencer par la Chine, ambitionnent également d'y envoyer des hommes et d'y construire une base dans les prochaines années ou décennies.

AFP/VNA/CVN




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