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Carte de la Sierra Leone où un décès suspect d'Ebola a été localisé à Magburaka dans le Nord du pays. |
Il s'agit d'une étudiante de 22 ans, Marie Jalloh, décédée le 12 janvier à Magburaka, dans le Nord du pays, a indiqué le 15 janvier le docteur Augustine Junisa, un responsable médical de cette ville.
Un premier prélèvement a été testé positif au virus jeudi. Un nouveau test a confirmé vendredi la présence du virus par l'OMS, qui a salué la "réponse rapide" des autorités sierra-léonaises.
"Une équipe conjointe de responsables locaux, de l'OMS et de ses partenaires est en train d'enquêter sur l'origine de ce cas, d'identifier les contacts (personnes susceptibles d'avoir été en contact avec la victime, NDLR) et engager les mesures de contrôle pour prévenir la propagation", a affirmé l'OMS dans une note aux médias.
Marie Jalloh était tombée malade la semaine dernière lors de ses vacances dans le village de Baomoi Luma. Elle a été transportée par voie terrestre par ses proches à Magburaka où elle est morte.
Selon un haut responsable au ministère de la Santé, elle vivait habituellement à Lunsar, une autre ville du Nord de la Sierra Leone.
Ces développements surviennent alors que le président sierra-léonais, Ernest Bai Koroma, séjourne en Namibie du 14 au 16 janvier pour un sommet de l'Union africaine sur la réforme du Conseil de sécurité de l'ONU.
À Freetown, le porte-parole du Bureau de la sécurité nationale (ONS), Langoba Kelly, a voulu rassurer sur les mesures prises pour circonscrire la propagation du virus. Apparu en Afrique de l'Ouest fin 2013 en Guinée, il s'est ensuite étendu au Liberia et à la Sierra Leone, trois pays limitrophes qui ont été les plus touchés par l'épidémie.
La cellule de crise a été réactivée, des équipes d'enquêtes de voisinage sont déployées dans les villes de Makeni et Magburaka, a affirmé M. Kelly.
"Notre niveau de préparation demeure élevé car nous n'avons pas démantelé toutes les structures que nous avions utilisées pour lutter contre le virus", a-t-il expliqué, invitant la population au calme et à continuer d'appliquer les mesures d'hygiène et de prévention.