L'Afrique de l'Ouest sort de la pire épidémie de l'histoire d'Ebola

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) doit annoncer jeudi 14 janvier la fin de la transmission d'Ebola au Liberia, et du même coup celle de l'épidémie ayant ravagé l'Afrique de l'Ouest, la plus grave depuis l'identification du virus il y a 40 ans.

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La petite Noubia dans les bras d'une soignante le 28 novembre 2015 à Conakry quelques jours après avoir été déclarée guérie du virus Ebola.
Photo : AFP/VNA/CVN

Prudent, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a prévenu mercredi 13 janvier que "nous pouvons nous attendre à de nouvelles flambées d'Ebola dans l'année à venir", même si leur ampleur et leur fréquence "devraient décroître avec le temps".

Partie en décembre 2013 de Guinée, l'épidémie, qui a fait plus de 11.000 morts, s'est propagée au Liberia et en Sierra Leone voisins, ces trois pays concentrant la quasi-totalité des cas, puis au Nigeria et au Mali.

En deux ans, elle aura atteint 10 pays, dont l'Espagne et les États-Unis, provoquant officiellement 11.315 morts pour 28.637 cas recensés. Ce bilan, sous-évalué de l'aveu même de l'OMS, est supérieur à toutes les flambées d'Ebola cumulées depuis l'identification du virus en Afrique centrale en 1976.

Après la Sierra Leone le 7 novembre et la Guinée le 29 décembre, le Liberia a atteint jeudi 14 janvier son 42e jour - deux fois la durée maximale d'incubation -

depuis le second test négatif sur le dernier patient.

Mais le risque persiste car le virus subsiste dans certains liquides corporels de survivants, notamment le sperme où il peut rester jusqu'à neuf mois, comme le Liberia en a fait l'amère expérience: déclaré débarrassé d'Ebola en mai puis septembre 2015, le pays a connu ensuite des résurgences localisées.

"Cette maladie ne peut plus nous détruire comme elle l'a fait", a assuré le responsable de la cellule nationale de crise anti-Ebola, Francis Karteh. "Nos médecins et soignants ne la connaissaient pas, c'est pourquoi beaucoup en sont morts" - 192 sur 378 contaminés.

Aux pires moments, les pays les plus touchés ont craint l'effondrement, notamment le Liberia, "menacé dans son existence même", selon l'expression du ministre de la Défense Brownie Samukai devant l'ONU, par une maladie qui "se propage comme un feu de forêt".


AFP/VNA/CVN

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