À Washington, la Maison Blanche a dénoncé dans un communiqué "la violence gratuite et les morts tragiques le jour de Noël". "Nous sommes en contact avec les responsables nigérians", écrit la présidence américaine, tout en promettant son aide en vue de l'enquête judiciaire.
Quatre attentats dont trois visant des églises au Nigeria pendant les célébrations de la nativité ont fait au moins 40 morts le jour de Noël, le plus sanglant ayant été revendiqué par la secte islamiste Boko Haram, tandis que le gouvernement évoquait une guerre.
"Ces actes de violence contre des citoyens innocents sont un affront injustifié à notre sécurité et à notre liberté collectives" et "les Nigérians doivent unanimement les condamner", a réagi le 25 décembre le président nigérian Goodluck Jonathan. Le "gouvernement ne faiblira pas dans sa détermination à déférer devant la justice tous les auteurs des actes de violence d'aujourd'hui et de tous les autres (commis) auparavant", a-t-il ajouté dans un communiqué.
Le conseiller nigérian pour la sécurité, Owoye Azeazi, a de son côté dénoncé des "attaques lâches et irréfléchies et (...) préméditées" perpétrées, a-t-il dit, par Boko Haram, dont un porte-parole a revendiqué au moins un des attentats. L'attentat le plus meurtrier, avec 35 morts selon le dernier bilan en date, s'est produit à l'extérieur d'une église catholique à Madalla, en périphérie d'Abuja, la capitale fédérale.
Le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle a condamné les "attentats horribles contre des chrétiens rassemblés pour la fête de Noël".
"Même le jour de Noël, le monde n'est pas épargné par la lâcheté et la peur du terrorisme", explique le ministre qui rappelle que "la tolérance (...) et la disposition à résoudre des conflits par des moyens pacifiques ne sont pas seulement un message de la fête chrétienne de Noël et des autres religions du monde" mais "peuvent être la clé de la paix, de la liberté et de la prospérité de régions entières". Le chef de la diplomatie britannique, William Hague, a pour sa part dénoncé "des attaques lâches contre des familles rassemblées dans la paix et la prière pour célébrer un jour qui symbolise l'harmonie et la bienveillance envers son prochain".
Le président français, Nicolas Sarkozy, a condamné "avec la plus grande fermeté la série d'actes de violence" au Nigeria tout en exprimant sa solidarité avec "les autorités et le peuple" de ce pays "dans leur combat contre le terrorisme".
En Italie, le ministre des Affaires étrangères, Giulio Terzi, a exprimé la "plus ferme condamnation de ces attentats vils qui représentent une attaque contre les principes universels de civilité".
"L'Italie (...) continuera à faire le maximum, également dans le cadre de l'Union européenne, pour qu'au Nigeria comme ailleurs les principes de la coexistence entre religions et de respect de la liberté de culte soient respectés et défendus activement", a ajouté le ministre.
Au Vatican, le porte-parole du Saint-Siège, le père Federico Lombardi a déploré "la manifestation (...) d'une haine aveugle et absurde qui n'a aucun respect pour la vie humaine".
Israël a condamné "dans les termes les plus sévères" les attentats, dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères, tout en annonçant qu'il allait "fournir aux autorités nigérianes une aide médicale au profit des blessés".
AFP/VNA/CVN