Quatre des cinq syndicats ayant appelé à la grève (FO, CFTC, CFDT et Unsa) ont décidé d'accepter les propositions du patronat qui a offert une prime annuelle afin de sortir du conflit, ont annoncé des responsables syndicaux.
"Nous avons pris nos responsabilités. Nous avons signé cet accord suite à la demande de très nombreux salariés qui souhaitaient sortir du conflit", a déclaré Erik Biro, secrétaire général de l'Unsa-FMPS, alors que plus tôt dans la matinée la poursuite de la grève avait été votée. "Nous leur demandons maintenant de reprendre le travail. Grâce à cet accord, nous avons fortement limité la casse, même s'il n'a pas atteint les objectifs par rapport à nos revendications initiales", a-t-il poursuivi.
Les syndicats réclamaient une augmentation de 200 euros du salaire mensuel, qui se situe en moyenne entre 1.100 et 1.600 euros. "Les négociations étaient bloquées. Le patronat a rouvert une fenêtre de négociations, et après consultation de notre base, nous constatons que les proposions sont mieux que rien", a expliqué Thierry Fressart, de la CFDT. Des négociations s'ouvriront au premier semestre 2012 pour fixer les modalités de l'augmentation de la prime proposée par le patronat, a-t-il précisé.
De son côté, la CGT, non signataire, a fait savoir qu'elle allait “consulter ses bases". Le mouvement est globalement resté au tout long du mouvement sans grand impact sur le trafic pour les passagers, le gouvernement ayant fait appel aux forces de l'ordre pour remplacer les grévistes, notamment à l'aéroport parisien de Roissy-Charles-de-Gaulle.
M. Biro a déploré "l'atteinte à la grève" faite par le gouvernement en usant de ce procédé "inédit".
La ministre française de l'Écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, et celui chargé des transports, Thierry Mariani, ont salué, quant à eux, la signature de cet accord de sortie de crise qui "permet une reprise du trafic aérien dans les meilleures conditions aux lendemains des fêtes de Noël".
L'accord signé "a apporté une réponse aux différentes préoccupations des agents de sûreté aéroportuaire en matière de rémunération, d'emploi et de conditions de travail", ont-ils estimé dans un communiqué.
Le gouvernement français est intervenu dans ce conflit social, en mobilisant le 22 décembre des membres des forces de l'ordre pour assurer le contrôle aux frontières, même si l'impact de la grève sur le trafic aérien a été minime.
AFP-XINHUA/VNA/CVN