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Au Vietnam, le ginseng de Ngoc Linh pousse à l'état sauvage essentiellement au-dessus de 1.500 m d’altitude dans la montagne de Ngoc Linh (d’où vient son nom), un massif à cheval entre les provinces de Kon Tum (hauts plateaux du Centre) et Quang Nam.
Grâce à ses effets anti-inflammatoires, antioxydants et anticancéreux et bien d’autres vertus reconnues par la médecine, le ginseng de Ngoc Linh est très recherché dans la nature depuis les années 1990, à tel point qu’il est en voie de disparition. Le 26 juin, un chasseur de ginsengs nommé Hô Van Chiêu, du district de Nam Trà My, province de Quang Nam, a trouvé, à 2.400 m d’altitude, un pied d’une taille inégalée.
Hô Van Chiêu et son magnifique ginseng de Ngoc Linh, le 26 juin. |
Photo : VNN/CVN |
Cent ans pour cent entrenoeuds
D’après M. Chiêu, sa racine est longue de 50 cm et pèse un kilo. Elle compte 100 entrenœuds, ce qui permet d’affirmer que la plante a un siècle car, selon les spécialistes, chaque entrenœud marque une année. «Il s’agit du plus gros ginseng de Ngoc Linh jamais trouvé», a affirmé Hô Quang Buu, président du Comité populaire du district de Nam Trà My, qui a ajouté que les autorités locales ont rencontré le propriétaire pour acheter la plante afin de l’envoyer à la Banque de conservation des gènes végétaux précieux de la province.
Mais les négociations ont échoué car les prix sont trop élevés, en tout cas bien supérieurs aux capacités financières du district. «Beaucoup de gens sont venus rencontrer le propriétaire pour racheter la plante, et certains ont proposé jusqu’à 250 millions de dôngs», a-t-il précisé.
Le ginseng de Ngoc Linh a été découvert au Vietnam en 1973 par le pharmacien Dào Kim Long. C’est la 20e espèce de ginseng trouvée dans le monde et l'une des quatre plus rares. Prélevée de manière anarchique dans la nature, cette variété est classée dans le Livre Rouge des espèces menacées au niveau national. Un kilogramme de racines vaut 50-70 millions de dôngs. De quoi effectivement attirer les convoitises...
Le Vietnam s’est lancé avec succès dans sa culture, et il faut de cinq à sept ans pour avoir une plante exploitable. Dans le but à la fois de protéger l'espèce et d’approvisionner le secteur pharmaceutique, un groupe de chercheurs de l'Institut de la santé militaire a réussi à obtenir par culture cellulaire des plantules en environ 10-20 jours, qui donnent du ginseng de bonne qualité.
Linh Thao/CVN