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| La doyenne de l’Humanité Nguyên Thi Trù. Photo : TH/CVN |
Très peu de gens peuvent célébrer leur 120e anniversaire. Une simple formalité cependant pour Nguyên Thi Trù à Hô Chi Minh-Ville, a soufflé en mai dernier ses 123 bougies.
La longévité de Mme Trù a été honorée par de nombreux certificats. À l'âge de 120 ans, en août 2014, elle a été reconnue comme la femme la plus âgée du Vietnam et de l’Asie par l’Organisation des records du Vietnam (Vietkings). L’année dernière, à 122 ans, elle a été reconnue doyenne de l'Humanité par l’Association des records du monde (World Records Association-WRA).
La vénérable Nguyên Thi Trù vit actuellement dans la commune de Da Phuoc, district suburbain de Binh Chanh, à Hô Chi Minh-Ville. Elle a 11 enfants, dont seulement deux sont encore de ce monde et âgés de plus de 80 ans. Une vraie force de la nature, elle n'a jamais été hospitalisée pour des maladies graves.
Selon les documents conservés par sa famille, elle est née le 4 mai 1893 dans le district de Cân Giuôc de la province méridionale de Long An. Même si elle est distraite, entend mal et est désormais incapable de se déplacer, elle sourit toujours quand on lui parle.
Ne jamais se mettre en colère
Mme Trù vit avec sa belle-fille Nguyên Thi Ba, 77 ans, qui ne peut plus marcher seule aussi. Même si la mémoire est déficiente, elle conserve toujours une grande joie de vivre.
Selon Mme Ba, le secret de la longévité de sa belle-mère est son caractère accueillant et généreux. Ses pensées positives sur la vie l'aident à avoir une vie paisible et facile. Ses voisins témoignent d’ailleurs d’un être très sociable qui ne se met jamais en colère.
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| La carte d’identité de Mme Trù. Photo : |
Autrefois, Mme Trù était une agricultrice douée. Elle a participé à la construction de tunnels et l’alimentation des soldats durant la guerre. Vivant et travaillant près de la nature, la plupart de son régime alimentaire se composait de légumes du jardin familial. C’est sans doute pourquoi elle n’est que très rarement malade.
Nguyên Thi Dê, 82 ans, sa huitième fille, raconte que Mme Trù avait toujours pour habitude de manger et de boire avec modération. Elle aime particulièrement prendre quelques gâteaux et fruits accompagnés de lait entre les repas.
Soutien financier de l'État et des organismes
Aujourd’hui, Mme Trù coule ses vieux jours dans une petite cuisine, probablement du même âge qu'elle. Ses murs sont faits de différents faisceaux de matériaux. «Elle avait l'habitude de vivre à l'étage avec ses petits-enfants, mais cela ne convenait pas à ses activités quotidiennes et à son hygiène personnelle», a expliqué Mme Ba.
Tous les enfants et petits-enfants de Mme Trù ont mené une vie dure en travaillant comme ouvriers occasionnels dans la fabrication de tôle ondulée, ou comme vendeurs sur le marché, d’autres n’ayant même pas eu d’emploi.
«Chaque personne âgée de la région, y compris ma mère, reçoit un soutien mensuel de 760.000 de dôngs des autorités locales, en plus de l’aide des proches et voisins, ce qui est suffisant pour couvrir ses dépenses mensuelles», a expliqué Mme Ba. «Mais je ne sais pas quand il y aura assez d'argent pour refaire sa chambre».
La reconnaissance de Mme Trù en tant que la plus ancienne personne de la planète par de nombreuses organisations internationales est une source de fierté pour la localité. Outre l'appui de l’État, de nombreuses entreprises, d’hôpitaux et de compagnies pharmaceutiques lui ont rendu visite et l’ont soutenue financièrement, mais aussi avec de la nourriture et des soins médicaux gratuits.
«Je me sens aujourd’hui bien plus faible que ma belle-mère que quand elle avait 100 ans. Mais sa santé a considérablement diminué ces dernières années. Il y a toujours une personne pour prendre soin d'elle. Cependant, elle est très heureuse et garde toujours le sourire quand elle voit quelqu'un lui parler. Bien que ses propos puissent être parfois décousus, tant qu'elle voit encore, mange bien et sourit avec nous, notre famille est dans un grand bonheur», a confié Mme Ba.
Thuy Hà/CVN