Ce vote est intervenu lors de la session constitutive du Parlement issu des urnes des européennes de juin.
Jerzy Buzek a dit la considérer comme un "signal pour nos pays" d'Europe de l'Est entrés dans l'UE depuis 2004. Jerzy Buzek succède pour 2 ans et demi au chrétien-démocrate allemand Hans-Gert Pöttering.
En 2012, il devrait être remplacé par un socialiste, probablement l'Allemand Martin Schulz, en vertu d'un accord de réciprocité entre les 2 principaux groupes de l'institution.
La fonction de président n'a qu'une influence limitée : il préside les sessions plénières et les réunions des chefs des groupes politiques, et représente l'institution dans les enceintes internationales. Mais elle est prestigieuse et la Pologne a beaucoup milité ces dernières semaines pour obtenir ce poste symbolique.
Au sein du groupe conservateur, Jerzy Buzek est sorti vainqueur d'une sorte de "primaire" face au candidat de Silvio Berlusconi, le catholique italien Mario Mauro. Ce dernier a jeté l'éponge la semaine dernière.
En juin 2004 déjà, un autre Polonais, Bronislaw Geremek, avait déjà été candidat, sans succès, à la présidence du Parlement.
L'élection de M. Buzek entre dans le cadre de la nouvelle répartition en cours des principaux postes clés au sein de l'UE : la présidence de la Commission européenne, pour laquelle José Manuel Barroso est pour l'heure le seul candidat, le poste de diplomate en chef de l'UE (Javier Solana s'en va) et en cas de ratification du traité de Lisbonne celui de président stable de l'UE.
Ces nominations donnent lieu à des tractations serrées où les équilibres géographiques en Europe (Est et Ouest, Nord et Sud, petits et grands pays) et politique (droite et gauche) jouent un grand rôle.
AFP/VNA/CVN