Le président afghan Hamid Karzaï s'engage à parler avec les talibans s'il est réélu

Le président afghan Hamid Karzaï ouvrira des pourparlers de paix avec les talibans s'il est réélu à l'automne, a-t-il annoncé le 13 juillet lors d'une visite à Kandahar (Sud), bastion de la rébellion, son premier déplacement depuis le début de la campagne présidentielle.

"Si les gens votent à nouveau pour moi, nous parlerons avec les talibans, les opposants, en résolvant les problèmes par la discussion", a-t-il déclaré devant quelques centaines de chefs tribaux de Kandahar, Zaboul, Helmand et Oruzgan, des provinces considérées comme des places fortes des talibans.

Hamid Karzaï, élu en 2004, a également appelé les Afghans à voter en masse lors des élections présidentielle et provinciales du 20 août, dont les résultats seront connus courant septembre.

Membre de l'ethnie pachtoune (la première du pays et ethnie d'origine des talibans) et issu de la région de Kandahar, qui fut la capitale du régime taliban, Hamid Karzaï a plusieurs fois tenté ces dernières années, en vain, de prendre langue avec les rebelles. Ceux-ci n'ont jamais accepté, refusant de déposer les armes et faisant du départ des troupes internationales, soutiens du gouvernement Karzaï depuis son arrivée au pouvoir, un préalable à toute discussion.

Hamid Karzaï a été porté au pouvoir fin 2001 par la communauté internationale, en particulier les États-Unis, après qu'elle eut chassé les talibans du pouvoir, puis élu président en 2004 avec les mêmes soutiens, lors du premier scrutin présidentiel de l'histoire du pays. Il est donné favori de l'élection d'août, où il sera opposé à plus de 40 candidats, dont ses anciens ministres Abdullah Abdullah et Ashraf Ghani. Sa cote de popularité a chuté ces dernières années en raison de l'incapacité de son gouvernement et de ses alliés à juguler une insurrection qui, depuis 2 ans, gagne du terrain, et des victimes civiles de leurs opérations militaires.

La Mission d'assistance des Nations unies en Afghanistan (MANUA) a qualifié le 13 juillet de "barbare" un attentat survenu la semaine dernière dans la province afghane de Logar, qui a tué plus de 20 civils dont des enfants sur le chemin de l'école. Il s'agit du dernier attentat d'une série de violences visant les organisations humanitaires. La MANUA a estimé que le terrorisme tuait plus de civils que les opérations militaires dans ce pays d'Asie centrale. "Les Nations unies en Afghanistan ont depuis longtemps clairement exprimé leur profonde préoccupation concernant les attentats suicides et agissements terroristes dans les zones peuplées", a déclaré le porte-parole de la MANUA, Nazifullah Salarzai, lors d'une conférence de presse à Kaboul, la capitale afghane. "Ils entraînent plus de morts de civils en Afghanistan que tout autre tactique militaire, et cela doit cesser. La population civile de ce pays a le droit d'être en sécurité", a-t-il ajouté.

AFP/VNA/CVN

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