Sous un grand ciel bleu, la marche a été ouverte par les militaires de l'un des plus anciens régiments d'infanterie du sous-continent, celui de Maratha (état du Maharashtra, Ouest) créé en 1768, qui s'était déployé en Europe durant la Seconde Guerre mondiale. Suivaient des unités de l'air et de la marine.
Vêtus d'uniformes largement inspirés de l'ancienne puissance coloniale britannique (guêtres et chapeaux hauts) les quelque 400 soldats indiens ont été salués debout par les personnalités de la tribune présidentielle installée place de la Concorde, réunies autour du président Nicolas Sarkozy.
En invitant l'Inde à participer au défilé, la France entendait célébrer le "partenariat stratégique" qui l'unit à ce pays, et accessoirement conforter sa place de troisième fournisseur d'équipements de défense. Paris a notamment vendu en 2005 à New Delhi 6 sous-marins franco-espagnols Scorpène équipés de 36 missiles pour 2,4 milliards de dollars, et l'avion Rafale de Dassault Aviation est dans la course pour un appel d'offres de 12 milliards de dollars lancé par l'Inde pour 126 chasseurs.
En Inde, le défilé des Champs-Élysées a été retransmis en direct sur les principales chaînes de télévision du pays. Le président Nicolas Sarkozy avait été en janvier 2008 l'invité d'honneur à New Delhi de la parade militaire de la fête de la République indienne. Lors de cette visite, les 2 pays avaient renouvelé le "partenariat stratégique" qui les lie depuis 1998.
Malheureusement, au moins 317 voitures ont été brûlées et 16 membres des forces de l'ordre blessés en France lors de violences au cours de la nuit du 13 au 14 juillet, veille de la célébration de la fête nationale, a annoncé la police.
Le nombre de voitures brûlées est en hausse par rapport à 2008, selon ce bilan provisoire ne prenant en compte que les véhicules dont les forces de l'ordre ont constaté ou ont été avisées qu'ils avaient été brûlés. Si globalement, "la nuit a été relativement calme, sans incident majeur", relève la Direction générale de la police nationale, il y a eu "plusieurs agressions (contre les forces de l'ordre) avec des engins pyrotechniques, du genre mortiers de feux d'artifices", ajoute-t-elle.
Douze policiers et un gendarme ont été blessés, "essentiellement victimes de troubles auditifs à la suite des explosions" provoquées par ces engins.
À 06h00 le 13 juillet, 240 personnes avaient été interpellées au cours de la nuit, contre 121 en 2008, dont 190 ont été placées en garde à vue contre 72 en 2008.
AFP/VNA/CVN